
Je vais d’abord refaire une intervention que je fais tous les ans, mais je ne me lasserai pas. Pourquoi cette augmentation de taxe d’ordures ménagères n’est pas soumise à la commission déchets, qui a compétence pour réfléchir sur ces questions politiques ? La taxe d’ordures ménagères n’est pas qu’une question financière de remplir les caisses de l’agglomération. J’estime que la commission déchets est compétente sur ce sujet. Je le répèterai jusqu’à ce que vous soumettiez cette question aux commissions compétentes. C’est la première question.
La deuxième, je me permets de profiter de ce sujet pour interpeler et ne pas laisser passer ce que Monsieur BERLIVET vient de dire, ce que Monsieur TARDY a déjà, à juste titre, relevé. C’est inadmissible, Monsieur BERLIVET, que vous osiez dire que lors du précédent mandat les élus de l’agglomération n’ont rien fait pour trouver une solution à la décharge de Roche-la-Molière. Je sais bien que cette décharge est sur votre territoire et que vous êtes particulièrement inquiet sur son devenir. Comme d’autres élus, je siégeais au SYDEMER. J’ai suivi les travaux. On ne peut pas dire que les élus n’ont rien fait. Ils ont anticipé et les services déchets aussi. Je pense que Madame Florence NICOLAS et son service ne seraient pas très ravis de vous entendre dire de pareilles choses. C’est archi faux. Les élus, le territoire, le SYDEMER ont pris les choses à bras-le-corps il y a presque vingt ans, en disant que le remplacement d’une décharge, d’un site d’enfouissement pour dire les choses joliment, ne se faisait pas comme ça sur un bout de table, qu’il fallait des années pour réfléchir en termes de filière et en termes de recherche de terrain, qu’il fallait anticiper des délais longs par rapport à des risques de plaintes de riverains. Les choses ont donc été faites dans les temps. Ce qui s’est passé, vous oubliez de le dire, mais je suis désolée, je vais rafraîchir la mémoire de certains, que la filière qui a été choisie n’est aujourd’hui plus agréée par le ministère de l’Environnement. Puisque ce qui était retenu était la filière TMB et qu’aujourd’hui ce n’est plus autorisé. Ce n’est donc pas la faute des élus du SYDEMER ; c’est autre chose. C’est vrai qu’à l’époque j’étais la seule élue du SYDEMER à avoir alerté sur le fait que le TMB n’était pas la meilleure technique. Grand bien m’en fasse, aujourd’hui les faits me donnent raison. Même si je n’étais pas pour, il n’empêche que les élus, à l’époque, avaient choisi cette filière. Aujourd’hui, par contre, je suis désolée, Monsieur BERLIVET, je n’ai pas l’habitude de vous parler comme ça, c’est dans votre mandat, vous êtes responsable de trouver une solution alternative. On vous demande, entre autres, de ne pas simplement prendre la filière CSR, qui n’est pas une bonne solution. On vous a interpelé en commission déchets. On vous demande de réfléchir à comment on met en place la collecte de la troisième poubelle, qui est aujourd’hui mise en place dans plein de territoires. Ce n’est pas vous seul qui pouvez faire cela, mais tout l’exécutif doit porter cette question qui est éminemment politique et qui est fondamentale pour l’avenir.
Tertio, sur la question de la taxe d’ordures ménagères, je rappelle la position des écologistes qui, aujourd’hui, pensent qu’il faudrait plutôt que l’on avance vers la redevance incitative, qui est d’ailleurs normalement prévue par le Grenelle de l’environnement, et qui permettrait de réduire fortement le volume des déchets. Parce que dans tous les territoires qui ont adopté la redevance incitative, le volume des déchets a été diminué de moitié. C’est donc la meilleure façon de faire. Je regrette simplement que, sur Saint-Etienne Métropole, Monsieur BERLIVET vous n’y êtes pas pour grand-chose effectivement, le mandat précédent n’a jamais voulu s’attaquer à la question de réfléchir sur la redevance incitative. Mais il n’est jamais trop tard. Aujourd’hui, relevons les manches et réfléchissons à cette question.
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J’aurai également une petite suggestion. Est-ce qu’il est possible, ce soir ou à un prochain Conseil de communauté, de faire un vœu pour que l’ensemble du Conseil de communauté dise son désaccord sur l’exportation des déchets du Grand Rhône chez nous ? Parce que je pense que c’est assez, c’est très scandaleux. J’aimerais qu’il y ait une prise de position politique de toute la Communauté d’agglomération sur ce sujet. Parce que je pense que c’est grave. Ce sont non seulement des déchets, mais des camions, des nuisances, et cela suffit. Chacun doit traiter ses déchets. Il est hors de question d’accepter l’irresponsabilité d’élus qui n’ont pas mis les moyens qu’il fallait pour trouver des solutions. On ne va pas me faire croire que le Rhône est plus pauvre que la Loire. Le Rhône a les moyens financiers et peut se donner les moyens de trouver un déboucher à ses déchets.
Anne de Beaumont, conseillère métropolitaine Europe Ecologie Les Verts
Je reprendrai en partie pour moi ce que vient de dire notre collègue. Monsieur BERLIVET, quand même, oui je trouve que votre intervention de tout à l’heure ne traduit pas du tout la réalité. Ou alors vous n’êtes pas à Roche-la-Molière depuis assez longtemps pour le savoir. Il y a des associations qui vont, je pense, bondir en entendant vos propos, parce que cela fait en effet vingt ans que certains se battent pour faire au moins réduire le site de Roche-la-Molière. Par contre, vous devez bien savoir, puisque vous êtes en charge maintenant, que ce site ne se ferme pas justement parce qu’il existe et que, du coup, personne ne le veut ailleurs.
J’avais des questions concernant ce sujet pour vous, d’autres questions qui sont relatives à l’agrandissement et à la date de la fin d’exploitation. Parce que l’on apprend par la presse que 110 000 tonnes de déchets supplémentaires, dont quand même 50 000 lyonnais et 60 000 tonnes de déchets industriels vont arriver. Nous souhaiterions également avoir un point sur le traitement des DIB. Parce que ce n’est pas un sujet qui est souvent évoqué, en tout cas, devant notre assemblée.
Stéphanie Moreau, conseillère métropolitaine écologiste de St-Etienne en Mieux