Vélo en Libre Service
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// Conseil de communauté de St Etienne Métropole du jeudi 8 avril 2010 // Intervention d’Anne de Beaumont //

Nous vous félicitons pour l’arrivée sur notre agglomération, d’une offre en libre service de vélos, après que la voie ait été ouverte avec Vélo’v et Ve’ lib et du budget conséquent consacré au plan Vélo de SEM, qui fut sauvé des eaux des restrictions budgétaires draconiennes de la période.
Et donc féliciter l’ensemble des élus et des services qui se sont mobilisés pour réaliser une première approche précise et de qualité, et soumise pour avis aux associations concernées !

Mais n’oublions pas la philosophie du concept du vélo libre service.
Il s’agit de proposer une offre de vélos en libre service pour permettre une bonne articulation avec les Transports en Commun déjà proposés et donc desservir les zones qui vont au-delà des secteurs desservis en Transports en Commun. Certes le vélo libre service peut aussi apporter une liberté incontestable aux utilisateurs, face aux contraintes horaires d’un bus à attendre ou à ne pas râter ou pour permettre des déplacements rapides en dehors des heures d’ouverture des Transports en Commun (tard le soir, tôt le matin)

Il faut vraiment veiller à ce que cette offre ne double pas complètement l’offre des Transports : les deux systèmes en se faisant concurrence, en souffriraient et il y aurait alors le risque de dire dans quelque temps, que « ça ne marche pas comme on veut, donc on arrête les frais »

Le groupe d’élus Europe Ecologie veut être exigeant et rigoureux dans ces questions de mobilité douce, pour mettre tous les atouts de notre côté pour que ce nouveau système de vélos libre service trouve son déploiement le plus fort possible et dans les meilleures conditions et réussisse vraiment.

– 1 – une offre de Vélo en Libre Service dans les lieux les plus appropriés avec divers critères :
– correspondance avec les transports,
– possibilité de relier des axes possibles en vélo, voire sécures ou proches des voies identifiées par le schéma directeur vélo de St Etienne,
– possibilité de raccorder à partir de ces têtes de pont Vélo en Libre Service, divers quartiers de la ville moins bien desservis par les Transports , …

Mais
– Certaines stations de Vélos ont été choisies non en fonction de leur visibilité, mais pour ne pas risquer de faire perdre quelques places de parking !!! Ce qui n’est pas un signe de forte volonté politique …

– D’autre part, il faut éviter la concentration des stations dans le centre, pour pouvoir permettre aussi une desserte par vélos des zones périphériques aux villes centre !

– 2 – Une tarification simple à comprendre et attractive
Là il semble qu’on aurait peut-être pu faire moins cher et plus lisible !

– 3 – Un vrai travail en parallèle par les services de Saint Etienne Métropole et des villes concernées, sur des schémas directeurs vélos pour identifier des voies vélos pacifiées et signalées (sur le sol et en hauteur) avec l’intégration de la question des double sens cyclables et de la limitation dans ces zones de la vitesse de circulation automobile (voies 30 voire 20).

– Or actuellement une grande partie des voiries de l’agglomération est encore dédiée à l’automobile et chaque pratiquant sait combien il est dangereux de circuler dans l’agglomération à vélo. Quand on circule à vélo dans l’agglomération, on « gène » le trafic et les automobilistes nous le font bien sentir.
– On ne verra pas des parents laisser partir à vélo leurs enfants pour se rendre à l’école, avec le danger que ça leur ferait courir, ce serait pourtant une des solutions aux problèmes de circulation et de pollution qui en découle.
– Certaines villes de l’agglomération comme la ville de Saint Etienne ont commencé à établir un schéma directeur. Mais ce n’est pas en construisant chacun dans notre coin, des morceaux de pistes cyclables que nous ferons quelque chose de crédible. Il faut que Saint Etienne Métropole soit moteur pour établir un schéma directeur à travers toute l’agglomération pour relier toutes les communes entre elles. Un des outils d’élaboration de ce schéma peut être le Plan de Déplacements Urbains de 2004 qui est resté dans les placards depuis qu’il a été voté.
– Si on veut que les modes doux fonctionnent, il faut donner envie aux gens de faire du vélo, pour cela il faut qu’ils puissent le faire en sécurité, d’une manière lisible et continue.
Faute d’aménagements dédiés, les cyclistes risquent d’opter pour la débrouille, en circulant sur les trottoirs ou bien à contre sens comme ils sont déjà contraints de le faire en certains endroits pour préserver leur sécurité.

– 4- Un travail en concertation avec les associations cyclistes concernées, le Conseil Général et d’autres partenaires pour réaliser une vraie cartographie des Voies vertes et voies douces en s’appuyant sur le schéma national et régional voies vertes. Ce tracé peut être un élément moteur pour servir de colonne vertébrale à un schéma départemental vélo. Les itinéraires inscrits sur la carte seront subventionnés à 35% par la Région et il pourra peut-être y avoir en plus des financements nationaux voir européens. Le Conseil Général fait réaliser actuellement une étude sur les itinéraires de ce schéma par le bureau d’étude Indigo Altermodal. Le problème, c’est que le conseil général n’en a pas informé les communes et encore moins Saint Etienne Métropole. Un diaporama est disponible par exemple chez « Vélo en Forez » sur ces questions et ces itinéraires. A Saint Etienne Métropole d’organiser cette rencontre.

Malgré notre vote favorable ce soir, nous souhaitons de nouvelles réunions de travail pour avancer sur cette cartographie en lien avec le schéma régional voies vertes