Extrait d’une intervention d’Anne de Beaumont ce 10 mai à l’occasion de la visite aux communes du SIVO, de MO NOVELLI, Vice Présidente Régionale Verte, chargée de la Politique de la Ville:
Avec un défi aussi urgent que l’effet de serre, nous devons revoir notre façon de concevoir nos villes : Plus ramassées, moins productrices d’étalement urbain, plus attractives par une qualité de vie. Riches de la diversité de ses habitats hétérogènes. Tolérantes pour que les jeunes enfants trouvent des espaces de vie et de jeux, pour que les ados soient reconnus dans leurs besoins plus extravagants, pour que les personnes âgées trouvent leur place. Plus autonomes pour que les adultes puissent y travailler sans des déplacements pendulaires inutiles et gaspilleurs de temps et d’énergie.
Oui, il faut résister à la tentation individualiste du chacun son petit bout de campagne. Oui, la ville ne doit plus être synonyme de cloisonnement social avec ses quartiers ghettos et ses îlots surprotégés ! Oui, la ville doit être moins polluée, plus agréable à pratiquer… Mais pour sortir de ces anciennes concentrations urbaines, la politique de la ville ne peut se réduire à une démolition de barres, vestiges d’un passé bétonneur. Les lieux de vie des habitants doivent être réhabilités, là où ils ont tissé des liens, là où des souvenirs sont gravés.
Nos villes de l’Ondaine se dépeuplent et fortement : désindustrialisation de la Vallée, perte d’emplois, exode des jeunes, découragement de jeunes parents,… Nous avons besoin de nouvelles politiques : développement local créateur d’emplois de proximité, urbanisme avec mixité sociale, dynamisme culturel, politique en direction des jeunes qui redonne du souffle à la cité, partenariat vivifiant avec les associations si essentielles dans notre société pleine de déchirures.
Les Verts veulent construire ici et maintenant, maintenir les liens sociaux existants et en reconstruire là où ça s’étiole. Recréer du lien dans des immeubles où les habitants se côtoient depuis des années sans se parler, redonner de la dignité à des personnes sans activité qui peuvent rebondir après une expérience de bénévolat (cf épicerie à Layat). Nous ne pouvons attendre l’alternative politique, car il y a urgence pour la société de recréer du tissu social et pour la planète de limiter les gaz à effet de serre. Les Verts garderont à l’avenir cette exigence contre l’exclusion et ce qui dégrade l’environnement de nos villes qui sont le cadre de vie de la plupart des citoyens.