Permettez-moi tout d’abord de dire que certaines actions en cours peuvent être intéressantes et nous le reconnaissons bien volontiers.

Notre groupe tient cependant à faire remarquer certains points :

– Saint-Etienne a été marquée en 2014 par la réouverture du centre-ville à la circulation, cela n’a d’ailleurs pas fait baisser les embouteillages, hélas… Cela a, en revanche, coupé le coeur de ville en deux au moment où la ville cherche à y redévelopper le commerce. Parallèlement, la majorité municipale a arrêté le projet de reprise de la rue Bergson avec la perte des pistes cyclables qui y étaient prévues.
Le rapport dont nous discutons ce soir est une suite de petites réalisations, il n’exprime pas, d’après nous, réellement de vision globale, de vrais objectifs de réductions des rejets de gaz à effet de serre, de diminution de la pollution en ville, nous regrettons qu’il n’y ait pas, par exemple, de développement d’îlots de fraîcheur pour les étés qui sont de plus en plus chauds.

– En ce qui concerne un projet important, le projet STEEL, nous pensons que ce pôle commercial sera concurrent au centre-ville. Pour l’instant, ce centre commercial pour ce que nous en savons, ne sera pas desservi par des transports en commun, de manière efficace afin de relier le centre-ville. A ce sujet, nous nous permettons de vous demander ce qu’il en est à l’instant T. Pouvez-vous nous donner quelques informations ?

– Je ne vais pas revenir sur le sujet de l’A45 qui fait pourtant bien partie de la politique de la Ville, de votre équipe, Monsieur Longeon en a parlé tout à l’heure, cependant, notre groupe tient quand même à rappeler que, selon nous, ce projet est néfaste, pour le développement durable dont nous parlons ce soir. C’est un projet contraire aux objectifs de développement durable, contraire à l’appel à projet de ville responsable que nous venons d’obtenir du gouvernement, contraire à la COP 21, contraire au projet de territoire à énergie positive qui a été accordé par madame Ségolène Royal. Cela fait beaucoup de choses contradictoires et nous nous demandons comment, dans l’avenir, nous allons pouvoir continuer à tenir ces engagements.

– En ce qui concerne le projet de tramway, si nous n’y sommes pas opposés, nous nous demandons s’il est assez ambitieux dans l’objectif de réduction de la circulation automobile. Nous constaterons ce qu’il en est dans les mois qui vont venir avec le choix du tracé qui sera fait et ses implications (immobilier, développement durable, etc…).

– Le plan de déplacement urbain semble également quelque peu oublié alors que ce document est fondamental, fondateur pour notre agglomération car notre ville est la seule en France qui a vu les parts de déplacements automobiles progresser. Nous nous posons également la question de savoir ce qu’il adviendra du projet de tramway en matière d’urbanisme et d’immobilier. Nous aurons peut-être plus d’informations dans les mois qui viennent puisque, vous nous l’avez dit, la réunion publique a été très fructueuse sur ce que les citoyens peuvent nous apporter.

– Il ne nous semble pas, non plus, qu’il y ait une véritable politique autour des économies d’énergie dans les bâtiments communaux et que nous pourrions faire nettement mieux.

– En ce qui concerne un point important qui est la zone « 30 » en centre-ville, elle est un peu inexpliquée, nous pensons que c’est parce qu’elle est assez inexplicable. Il y a également pas mal de soucis en ce qui concerne les pistes cyclables, notre collègue l’a rappelé tout à l’heure et notamment les usagers du vélo nous font remonter des informations dont je pense que tout le monde en a connaissance, nous disant qu’un système dangereux pour les cyclistes a été mis en place, qu’ils ne cessent d’avoir des soucis pour leur sécurité. Il y a un problème dans ce domaine pour le marquage au sol qui est parfois mal compris. Nous pourrions peut-être faire preuve de pédagogie en la matière, tout est perfectible. Il y a aussi un gros souci sur les plots de protection des cyclistes qui sont régulièrement totalement détruits. Je pense particulièrement à l’exemple de la rue Antoine Durafour qui est vraiment désastreux dans ce domaine. Pourrait-on peut-être – si c’est possible – remplacer les plots en plastique par des plots fixes, il me semble que le budget alloué aux plots en plastique devant être renouvelés sans cesse, doit être assez conséquent.

Lors de votre campagne électorale, vous aviez indiqué que vous interdiriez les cirques avec animaux, nous ne voyons pas de résultat… Pouvez-vous nous indiquer où l’on en est en la matière ?

Stéphanie Moreau, Groupe Saint-Etienne en Mieux