Un autre regard sur la santé doit être envisagé pour une politique radicalement nouvelle en agissant sur les facteurs environnementaux qui dégradent notre santé et en développant des actions de prévention ciblées. Saint Etienne doit se doter des outils d’observation de la santé (registres de maladies comme les cancers, Alzheimer…). Ils seront un complément des centres de recherche associés aux hôpitaux.
Les facteurs environnementaux sont la cause de l’augmentation de multiples maladies : asthme, allergies, maladies cardio-respiratoires, cancers, …
La pollution de l’air extérieur et celle de l’air intérieur sont des causes de trop nombreux décès. Le saturnisme, malgré un reflux depuis 2001, est toujours présent. L’amiante, qui est encore là, est parfois dispersée dans l’atmosphère lors des travaux. Dans les appartements, la présence des composés organiques volatils (COV formaldéhyde, benzène…) est un facteur de cancers du sang et de nombreuses pathologies chroniques.
Il est temps de mener une politique vigoureuse pour un environnement sain. Aucun projet public ayant un impact sur l’air ne devra être conçu sans une étude précise des effets sur la santé des usagers.
Prévention et actions ciblées
– Rédiger un plan santé environnement pour tous.
– Développer un réseau de lieux d’information pour la santé s’appuyant sur le tissu des lieux médicaux, des mutuelles et de leurs centres de prévention.
– Mener une réflexion avec l’assurance maladie pour aboutir à une meilleure prise en charge des addictions.
– Doter Saint Etienne de moyens adaptés (lieux d’accueil, lieux d’hébergement en particulier pour les femmes, équipes de rue…)
– Avoir une politique de prévention des IST.
– Avoir une politique de prévention des addictions en organisant un réseau de réflexion et de travail mettant en synergie tous les acteurs concernés.
– Soutenir les actions de préventions pour la contraception. Les associations d’information auprès des plus jeunes et des femmes seront encouragées. Des formations en matière de contraception seront proposées aux éducateurs, intervenants sociaux, relais associatifs et communautaires.
– Lutter contre l’obésité de l’enfant, nous proposons que les Conseils de quartier prennent en charge, avec l’appui de nutritionnistes, l’information de ses administrés en suscitant des débats sur le « comment bien se nourrir ? » pour assurer notre bonne santé et celle de nos enfants.
Lutte contre la pollution atmosphérique
– Avoir une politique de transformations des déplacements en voiture (déplacement contraint + explicatif), et plus généralement de l’utilisation de véhicules à moteur à essence ou diesel.
– Mieux informer au sujet de la pollution atmosphérique de la ville et particulièrement lors des épisodes de pollution forte.
– Donner la gratuité des transports en commun les jours de forte pollution de l’atmosphère.
– Lutter contre le saturnisme en s’appuyant sur les états des lieux (expliquer qu’il faut le faire).
Lutte contre le bruit
– Réduire la vitesse dans les zones de forte circulation (centre-ville, places de quartier).
– Créer une permanence « SOS Bruit » pour aider chacun dans sa lutte contre le bruit.
– Réaliser l’isolation phonique des grandes sources de bruit dont les autoroutes urbaines.
Lutte contre les ondes électromagnétiques
– Lutte contre les ondes électromagnétiques et notamment faire des bilans par quartier de l’électro-smog. Œuvrer pour l’abaissement des seuils d’exposition liés à la téléphonie mobile en deçà de 0,6 V/m, en répartissant différemment les antennes et en utilisant le réseau “fibre optique”.
– Réaliser des contrôles avec des experts strictement indépendants des opérateurs et remettre leurs résultats remis aux Conseils de Quartier.
S’engager pour une alimentation saine et locale
– Lancer une politique de soutien aux filières biologiques et d’incitations à la consommation de fruits et légumes.
– Coordonner les actions locales auprès des familles et dans les écoles maternelles grâce aux PMI pour l’alimentation des enfants.
– Convertir progressivement les cantines à l’alimentation bio et locale. Dans ce but et pour mieux en contrôler la qualité, la remunicipalisation sera étudiée.
– création d’une plateforme info nourriture et prix.
L’offre de soins
– Donner un rôle primordial aux PMI (Protection Maternelle et Infantile) pour en faire de véritables centres de ressources sur la petite enfance pour les intervenants des quartiers : lieux d’informations, d’échanges, d’actions coordonnées.
– Initier une politique de coordination de la PMI et de la santé scolaire dans le cadre notamment de la lutte contre l’obésité infantile.
– Instaurer un numéro unique gratuit de renseignements concernant les prestations de santé, sociales et sanitaires des usagers.