Projet de Schéma Départemental de Coopération Intercommunale // Intervention d’Olivier Longeon au conseil de St-Etienne Métropole // 10 décembre 2015
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D’abord au sujet de l’A45, il faut bien comprendre que notre conseil a simplement voté la délibération du sursis à trois mois, et on en reparlera dans quelque temps. En fait, c’est un théâtre d’ombres que l’on a fait, pour dire on n’a pas l’argent.

Aujourd’hui, nous discutons de la Métropole et de ce que va devenir Saint-Etienne Métropole ? Une simple communauté que l’on est et qui devient communauté urbaine ? ou aller plus loin, et, rééquilibrer le territoire ? En Rhône-Alpes Auvergne, nous allons avoir des métropoles uniquement dans l’Est. Si nous laissons faire, nous n’allons pas en avoir à l’Ouest et, ce n’est pas totalement logique étant donné le poids de notre intercommunalité.

Maintenant, quitte à le faire, il faut se poser deux ou trois questions.

Premièrement, l’ambition du projet, pourquoi on le fait ? Nous ferions par exemple plus de projets en termes de développement durable, de transport, etc. Vous nous dites : « super, on va faire du transport ». Très bien. Sur Saint-Just Saint-Rambert, je vous suis, pas de souci. Sur certaines communes, je commence à me demander comment on va faire une liaison en bus, par exemple pour aller à Longes ou à Trèves, ou comment on va faire pour aller bien desservir Aboën, ou comment on va faire pour aller à Dunières. Ceci dit cela peut être intéressant si nous intégrons des communes de Haute-Loire dans ce secteur : il y a une voie ferrée. On peut peut-être faire des choses avec la voie ferrée et faire quelque chose de positif ; c’est une voie ferrée qui sert encore un petit peu pour le fret, je crois. Mais revenons à la question de l’ambition de ce projet. Cette ambition, je l’ai déjà dit plusieurs fois, si l’on fait une métropole et pour qu’elle réussisse, il faut qu’elle soit « inclusive ». C’est-à-dire qu’elle inclut les habitants de Saint-Etienne Métropole qui se sentent des habitants de cette grande intercommunalité. Or, actuellement, tout le projet est conduit sans aucune consultation. Ce n’est pas étonnant que l’on ait quelque part des collectifs comme sur le plateau du Pilat. Et ce n’est pas étonnant parce qu’ils ont un outil d’intercommunalité puissant, qui s’appelle le Parc Naturel Régional, et dans lequel ils se retrouvent. En plus, ils ont l’impression quand même d’être d’un massif, donc d’être à l’intérieur de quelque chose qui existe, une entité géographique qui existe, même si certains viennent travailler, c’est vrai à Saint-Etienne, comme d’autres, d’ailleurs, vont parfois dans des lycées spécifiques,
agricoles sur Planfoy. Mais pour organiser les transports jusqu’à Marlhes, quand on voit comment c’est organisé aujourd’hui, il y a encore du travail pour faire des transports réguliers intercommunaux.

Après, on l’a dit, on le redira, vous interpelez le Préfet de la Loire, mais vous nous parlez du Rhône et de la Haute-Loire. Vous nous dites que la délibération est un mandat de négociation, mais vous ne mettez pas dans la délibération le Rhône et la Haute-Loire. Vous dites : « mon intention c’est Longes et Trèves, c’est Saint-Romain en Gier « . Ce qui peut s’entendre pour Saint-Romain car c’est le fond de la vallée. Quand vous suggérez la Haute-Loire, c’est pour la communauté de communes de Loire-Semène, qui représente quand même une dizaine de communes, or vous citez un peu moins de communes ; il serait intéressant que vous nous les disiez, que ce soit clair.

La délibération est à moitié faite. Elle a besoin d’être développée, d’expliquer réellement l’ambition de Saint-Etienne Métropole, aussi bien en termes de territoire que de projet, d’expliquer pourquoi on intègre certaines communes. Elle a besoin d’être expliquée à la population. Il faut que les habitants comprennent pourquoi ils rentrent dans une intercommunalité, quelque part que les habitants se disent : voilà mon projet. Même si le projet d’un habitant d’Aboën peut être d’avoir une ligne de tram entre Châteaucreux et l’hôpital Nord, mais qu’au moins il le sache et qu’il le partage. »