
// Fiche pratique // Eté 2009 //
L’objectif
Faire naviguer d’importants convois entre Marseille et le Rhin pour créer une liaison fluviale à grand gabarit, entre Méditérranée et mer du Nord.
C’est un projet de longue date (Edgar Faure), abandonné en 1997 à la demande de la ministre de l’environnement de l’époque, Dominique Voynet.
Projets des années 1960
– Tracé passant par le Doubs retenu puis abandonné en 1997 (à cause notamment des oppositions).
– Tracé passant par la Saône et la Moselle, abandonné à cause du manque d’eau pour l’alimenter.
Contre ce projet, s’est constitué la coordination « Saône Vivante », à l’initiative de la FRAPNA en 1989. Aujourd’hui, l’objectif « Saône-Doubs vivants – Sundgau vivant – WWF» est de préserver l’équilibre écologique de la Saône, du Doubs et de leurs affluents qui sont directement menacés par le projet de liaison Rhin-Rhône. (construction de barrages, de nouveaux ponts, chenalisation des rivières).
Loi « grenelle 1 »
Elle demande une étude sur les liaisons fluviales entre le bassin Rhône-Saône et le bassin Rhin-Moselle (selon France Nature Environnement, c’est une manière implicite de tenter de relancer le projet).
Les impacts écologiques
C’est une infrastructure lourde qui aurait d’importantes conséquences sur le lit des rivières et des fleuves. Ce projet constituerait également une menace sur l’approvisionnement en eau potable et fragiliserait l’écosystème (ex: eutrophisation : pollution organique engendrant un déficit d’oxygène) et appauvrirait la faune.
De plus, le canal passerait par des endroits où le patrimoine naturel est protégé (ex: Val de Saône).
Les solutions
Le rail est très bien adapté pour ce trafic. C’est l’occasion de développer le ferroutage en France et en Europe. Le transport fluvial de plus petits gabarits : l’axe Saône-Rhône est déjà aménagé (transport de fret notamment). En juillet 2008, un accord a été signé entre l’Etat, la CNR, VNF et diverses enseignes de la grande distribution afin de privilégier le transport fluvial dans le bassin Saône-Rhône.