Une des principaux motifs de la grève de la Sncf jeudi 13 est le refus du plan fret 2004-2006 présenté par la direction de l’entreprise.
Les Verts s’associent à cette revendication : ce plan fret, derrière les discours convenus, est en réalité un nouveau feu vert au « tout routier ».
Alors que le trafic global de marchandises continue à augmenter, le volume du fret ferroviaire a baissé de près de 4% entre 2003 et 2004.
Le nouveau plan fret programme entre 2004 et 2006 de nouvelles baisses de trafic, des suppressions de matériels marchandises, la fermeture de
4 triages, de 16 gares fret et la suppression de 2500 emplois de cheminots employés dans ce service !
A l’arrivée la part modale du fret passera de 20 à moins de 15 % du
volume total des marchandises transportées.
Ce désengagement public est irresponsable et inacceptable.
Irresponsable au regard des enjeux et de objectifs planétaires et européens de réduction des émissions de gaz à effet de serre, de protection de la santé et de la sécurité des consommateurs,
Inacceptable car il s’opère en catimini, sans débat public sur les enjeux globaux de transport.
Au contraire des projets actuels de libéralisation et de démantèlement des opérateurs publics, l’Europe du développement durable appelle une
véritable ambition ferroviaire communautaire.
Les Verts européens sont favorables à des investissements publics
massifs pour moderniser les lignes, assurer l’ « interropérabilité »,
c’est à dire la compatibilité des réseaux, indispensable à une
meilleure compétitivité du transport international de marchandises, et
pour développer le ferroutage.
L’action des syndicats européens de salariés du ferroviaire s’inscrit
dans cette perspective d’intérêt général.
C’est pourquoi elle requiert le meilleur accueil du public.