Le Conseil Municipal vote aujourd’hui l’autorisation d’ouverture le dimanche qui est censée être calée sur les jours de grande affluence de population sur l’espace public du fait d’événements d’envergure, voire de congés, voire de moments de loisirs exceptionnels, etc.
Pour développer le commerce dans la ville, notamment dans le centre ville, les écologistes, nous croyons beaucoup plus aux outils existants que sont par exemple le FISAC, le management du centre ville, toutes les associations de commerçants qui favorisent l’implantation d’activités en pied d’immeubles, de rez-de-chaussée, qui permettent la vie de nos quartiers.
Cette économie que nous souhaitons est loin des hangars, des entrepôts, de la logistique, des impacts négatifs apportés notamment par la e-consommation, la consommation par Internet.
Cette économie de proximité pourrait être fragilisée par la décision de ce jour. En effet, ces ouvertures ne sont pas de nature à favoriser le commerce de proximité indépendant face aux grandes enseignes.
Face à la conjoncture, des hommes et des femmes sans emploi vont être contraints de ne travailler que le dimanche, que la nuit, que les jours fériés, pour gagner ce qu’ils peuvent et comme ils peuvent. Les écologistes pointent l’impact sur la sphère privée familiale de ce travail du dimanche, mais aussi sur la sphère collective. C’est autant de journées perdues pour les associations, pour les activités culturelles, pour les activités sportives. C’est une désorganisation contrainte et subie.
La compensation salariale ne sera jamais à la hauteur de cette valeur de temps libre, de convivialité, de créativité, de communion d’une famille ensemble pour aller rejoindre le petit dernier qui va jouer au foot le dimanche après-midi.
Nous ne voulons pas de cette société frénétique où les relations humaines seraient sacrifiées pour entretenir une espèce d’esprit de toute consommation. Notre conviction est étayée par les rapports de la député écologiste Eva SAS qui a énormément travaillé sur le sujet et développé la question. Autoriser le travail du dimanche n’apporte aucun gain réel sur un plan économique, tout en dégradant certaines conditions de vie et de travail des salariés concernés.
Le travail du dimanche dans les grandes surfaces et les franchises ne génère pas de nouvelles dépenses, contrairement à ce que l’on pourrait croire, il capte les dépenses dans des dépenses courantes annuelles. Ouvrir les grandes surfaces, ouvrir les franchises le dimanche, c’est autant de chiffre d’affaires en moins pour les petits commerçants locaux. Avant ou après la loi Macron, le volume d’achat va rester le même à Saint-Etienne, parce que la loi ne peut pas fabriquer artificiellement des richesses.
Par contre, le volume de richesses qui allait sur les petits commerçants sera diminué par tout ce qui partira les dimanches dans les grandes surfaces et dans les franchises.
Nous n’émettons donc pas un avis favorable à cette délibération.