L’écologie au coeur d’un nouveau rassemblement // Tribune // 24 février 2017
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La victoire de Benoit Hamon à la primaire socialiste a bouleversé la donne et fait grandir dans l’esprit de millions de françaises et de français un espoir nouveau. Pour la première fois dans l’histoire, un candidat socialiste gagnait une élection en plaçant la question écologique au cœur de son projet de société.

Cette victoire, large, qui s’est également construite sur une vision novatrice de notre rapport au travail, les nouvelles solidarités du XXIème siècle, le revenu universel, porte l’exigence d’une démocratisation en profondeur des institutions françaises et européennes.

Elle constitue de ce fait bien plus qu’un simple ajustement ou fléchissement, c’est une véritable rupture. Elle peut être le point de départ d’une nouvelle grande aventure politique, par-delà les partis, au diapason de cette France qui, partout, chaque jour invente les solutions d’un monde plus juste, plus soutenable et plus bienveillant. Nous voulons y prendre pleinement part.

Car il y a urgence ! Depuis trop longtemps, les gouvernants occultent la réalité d’un vieux monde à bout de souffle, du bouleversement climatique, de l’épuisement des ressources, de l’explosion des inégalités sociales et de l’aggravation des maladies liées à l’environnement et au travail. Alors que les solutions sont là, ce système continue d’exploiter et de maltraiter le vivant sous toutes ses formes. Il crée les conditions d’un cocktail environnemental, social et moral explosif.

La désignation de Benoit Hamon et les engagements qu’il souscrit aux côtés des écologistes créent une nouvelle dynamique et une nouvelle espérance. Il ne s’agit pas d’un nouveau catalogue de mesures ponctuelles qui verdiraient un programme du passé, il s’agit d’une vision globale, nouvelle, d’un nouveau paradigme qui associe les solidarités sociales issues de l’histoire aux solidarités écologiques du présent.

Cette dynamique se fonde sur un triple renouvellement , celui des idées avec l’écologie sociale, celui des pratiques en débordant les appareils politiques et celui des personnes en associant dans un même élan des acteurs de la vie politique, sociale et économique, des intellectuels, des artistes, des citoyennes et des citoyens.

Ce projet doit être celui d’une France solidaire, résolument ancrée dans l’Europe, qui renoue avec sa promesse d’offrir un avenir désirable. Il ouvre les yeux sur le monde qui vient.

La candidature de Benoit Hamon est aussi une candidature de reconquête citoyenne. Porter de grandes conférences de consensus où l’on s’écoute et se respecte pour éclairer les décisions plutôt que des passages autocratiques en force est une nouvelle approche de la démocratie, comme l’est l’organisation d’une grande conférence chargée de proposer une nouvelle République, écologiste, plus moderne car plus démocratique et transparente.

Face à ce monde qui se délite sous nos yeux, il y a avec le projet commun porté par Benoît Hamon et Yannick Jadot le chemin d’un rassemblement qui s’ouvre, ne laissons pas passer cette opportunité.

Pour toutes celles et ceux qui ne veulent se résoudre ni à l’isolement, ni au renoncement, qui refusent de se soumettre à des scénarios pré-écrits ou se laisser enfermer dans des querelles de chapelles, celles et ceux qui, d’où qu’ils viennent, veulent faire gagner l’écologie et la justice sociale en 2017, il n’est plus temps d’attendre, levons-nous, ensemble !

Signataires :

Laurence Abeille, députée

Brigitte Allain, députée

Pouria Amirshahi, député

Danielle Auroi, députée

Bastien Beaufort, cofondateur du mouvement DiscoSoupe

Esther Benbassa, sénatrice

Michèle Bonneton, députée

Corinne Bouchoux, sénatrice

William Bourdon, avocat

José Bové, député européen

Julia Cagé, économiste

Damien Carême, maire de Grande-Synthe

Ronan Dantec, sénateur

Jean Desessard, sénateur

Cécile Duflot, députée

Pascal Durand, député européen

Guillaume Duval, économiste

François Desriaux, journaliste spécialiste de santé au travail

Eva Joly, députée européenne

Joël Labbé, sénateur

René Louail, paysan

Noël Mamère, député

Dominique Méda, sociologue

Philippe Noguès, député

Thomas Piketty, économiste

Thomas Porcher, économiste

Jean-Louis Roumegas, député

Eva Sas, députée

Philippe Torreton, comédien

François Veillerette, président de Générations Futures

Dominique Voynet, ancienne ministre

Lambert Wilson, acteur

Une réflexion au sujet de “L’écologie au coeur d’un nouveau rassemblement // Tribune // 24 février 2017

  1. Bonjour,

    C’est mon premier commentaire ici, coucou c’est moi !

    Perso je suis plutot favorable à cet accord, mais peut être ne faudrait-il pas exagérer quand même…

    Questions écologiques au coeur de la société ? De quelle écologie s’agit-il ? Si l’on voit l’écologie comme un cycle, un renouvellement, alors l’affaire du revenu inconditionnel n’en est pas… puisqu’il est inconditionnel : il n’y a pas de cycle, donc pas d’écologie. C’est pour ça que cette histoire de revenu inconditionnel me fait tiquer, même si j’y suis favorable également, mais ce terme de inconditionnel est pour moi un piège.

    Après, tout n’est pas écologique. L’égalité homme-femme, par exemple, est pour moi « inconditionnelle », c’est à dire que ce n’est pas du tout de mon opinion une question écologique ; je sais parfaitement que l’électricité est une des conditions actuelles de la relative libération de la femme, donc j’admets l’électricité même non écologique en espérant que un jour ça se décante.

    Donc, ok pour soutenir Benoit Hamon, mais il n’y a aucune raison de partir dans des envolées dithyrambiques à coup de maximum de signataires à la fin, et nous devrions plutot nous centrer sur plus de rigueur dans notre action. Les signataires, c’est plutot aux candidatures présidentielles qu’il faut les avoir, moins sur les tracts.

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