L’eau, bien commun de l’humanité. L’eau n’a pas de prix !
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// Fiche pratique // Novembre 2010 //

1 milliard de personnes n’ont pas d’accès à l’eau potable.
2.4 milliards ne disposent pas d’une eau saine.
15 000 personnes dont 6 000 enfants meurent chaque jour de maladies liées au manque d’eau potable (Sources : UNESCO)

POUR LE RETOUR EN REGIE PUBLIQUE DE L’EAU

Les 3 géants mondiaux de l’eau, Veolia Environnement, Suez-Lyonnaise des eaux et Saur, fournissent de l’eau à 8 habitants sur 10 en France. Les prix sont supérieurs de 20% ou plus dans les communes qui leur ont délégué leur service d’eau et d’assainissement.

Les écologistes veulent rompre avec ce modèle typiquement français de marchandisation de l’eau, qui entraîne : prix de l’eau plus élevé qu’en régie publique, opacité, mauvaise qualité de l’eau, aucun intérêt financier à réduire la consommation d’eau des habitants, abus de position dominante …
Paris et plusieurs autres villes françaises ont déjà franchi le pas, ne renouvellent pas leurs contrats avec ces entreprises et font le pari de revenir à une gestion publique et démocratique de l’eau.

POUR UN MINIMUM VITAL GRATUIT DE 40 LITRES PAR JOUR ET PAR HABITANT

L’eau est un droit fondamental. Les écologistes se battent pour un tarif de l’eau pro- gressif, en fonction de la consommation. Les 40 premiers litres d’eau par habitant (moyenne quotidienne indispensable à la vie) doivent être gratuits. Les litres suivants doivent ensuite être payants et de plus en plus chers à chaque litre supplémentaire consommé, de façon à réduire la consommation d’eau.

REDUIRE LA DEPENDANCE DES PAYS DU SUD

Partout dans le monde, les géants français de l’eau frappent à la porte et signent de nouveaux contrats, notamment dans les Pays du Sud, alors même qu’en France, la défiance grandit. Pour lutter contre ce néo-colonialisme, nous devons aider les pays pauvres à gérer eux-mêmes leur eau. Nous demandons que les collectivités consacrent une part plus importante de leur budget à la coopération « eau », afin de soutenir la construction de services publics locaux de l’eau et soutenir l’économie locale.

A titre d’exemple, la ville de Mouans-Sartoux (Alpes-Maritimes), pionnière en coopération « eau », consacre 1% du budget de son service public de l’eau aux initiatives en faveur d’une gestion autonome de l’assainissement et de la distribution d’eau dans plusieurs pays du Sud. Ce soutien équivaut à aider une population équivalente à Mouans-Sartoux (10 000 habitants).

LE 6e FORUM MONDIAL DE L’EAU EN 2012 : DECRYPTAGE
LE CONSEIL MONDIAL DE L’EAU

Le Conseil mondial de l’eau, fondé en 1996 et dont le siège est à Marseille, est une collaboration internationale d’ONG, d’acteurs privés de l’eau, de quelques gouvernements et d’organisations internationales, afin de faciliter les débats et échanger sur la problématique de l’eau à travers le monde.
Exemples d’organisations partenaires : Facilité africaine de l’eau, agence intergouvernementale de l’eau, Ville de Marseille, Ministère de l’Ecologie, Ministère des Affaires étrangè- res, Dialogue sur l’eau et le climat, Gouvernement du Royaume du Maroc, OCDE, Cités et Gouvernements locaux unis (CGLU), ONU (statut consultatif)…

Depuis 1997, le Conseil mondial de l’eau organise, tous les 3 ans, un Forum Mondial de l’Eau, en partenariat avec le pays d’accueil. Il se veut être un « espace international de débat et de contribution d’experts sur le thème de l’eau ».

LES PRÉCÉDENTS FORUMS

Les Forums de l’eau se tiennent autour du 22 mars, à l’occasion de la Journée mondiale de l’eau : Marrakech (1997) ; La Haye (2000) ; Kyoto (2003) ; Mexico (2006) ; Istanbul (2009).

PROPOSITION D’EUROPE ECOLOGIE – LES VERTS

– UN ACCÈS À L’EAU POTABLE POUR TOUS

– L’EAU DOIT ÊTRE RECONNUE COMME UN DROIT UNIVERSEL

– UNE ÉCONOMIE DE LA RESSOURCE EN EAU
Sensibilisation des habitants à la sobriété de la consommation ; utilisation des eaux pluviales et des eaux usées ; meilleur rendement des techniques d’irrigation en agriculture ; reconversion agricole pour utiliser moins d’eau et de pesticides…

– UNE BONNE QUALITÉ DE L’EAU ET UNE TRANSPARENCE DE SA GESTION

– UNE GESTION TARIFAIRE SOCIALEMENT JUSTE
Pour permettre l’accès à l’eau à tous et lutter contre le gaspillage, la tarification de l’eau doit être évolutive en fonction de sa consommation : gratuité des premiers litres de consom- mation, puis forte majoration à partir d’un certain seuil.

– LE RETOUR À LA RÉGIE PUBLIQUE DE L’EAU

– UNE RÉDUCTION DE LA DÉPENDANCE DU SUD ENVERS LE NORD
Les pays du Sud ne doivent plus être soumis aux multinationales de l’eau, souvent françaises, qui ont privatisé le système dans de nombreux pays.

LES ITALIENS MOBILISÉS CONTRE LA PRIVATISATION DE L’EAU !

Fin 2009, un décret du gouvernement Berlusconi rend obligatoire les appels d’offres pour l’attribution de la gestion de l’eau et limite la participation des collectivités. 1,4 million de signatures recueillies en moins de 10 semaines ont été déposées à la Cour de cassation de Rome en juillet 2010 pour réclamer la tenue d’un référendum sur cette question.