
Alors que la Commission européenne proposait récemment de renouveler l’autorisation du glyphosate (substance active de l’herbicide Round Up et bien d’autres) pour 15 ans, la commission « environnement et santé publique » du Parlement européen a rejeté à une très large majorité cette proposition.
Réaction de Michèle Rivasi, députée écologiste au Parlement européen:
« Non, non et non! Voilà le message clair que viennent d’envoyer les parlementaires européens à la Commission.
Non! Nous refusons d’autoriser de nouveau le glyphosate pour 15 ans quand on sait que l’Organisation mondiale de la santé considère qu’il est « probablement cancérogène ».
Non! Nous n’acceptons pas de répandre 15 ans de plus dans nos champs une substance dont on soupçonne fortement qu’elle est un perturbateur endocrinien, qui dérègle notre système hormonal et est à l’origine de maladies comme l’infertilité ou l’obésité.
Non! Nous ne pouvons pas être laxistes au point d’approuver le glyphosate dans la non-transparence la plus totale sur la base de l’évaluation de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA, en Anglais) qui s’est fondée sur des études de l’industrie non-publiées pour réévaluer le glyphosate et qui ne publie pas la plupart des déclarations d’intérêts de ses experts.
Je tiens donc à dire « Bravo » à tou-te-s mes collègues eurodéputé-e-s qui ont fait valoir le principe de précaution et de maintien de la biodiversité sur les intérêts financiers d’une vingtaine d’entreprises qui commercialisent le glyphosate. La bataille du glyphosate ne fait que commencer, elle continuera lors du vote en session plénière en avril à Strasbourg. Et nous espérons que les experts des États membres, cachés derrière des portes closes et qui auront le dernier mot en mai, sauront entendre la voix du Parlement.
Le Verts ne relâcheront pas la pression tant il existe de raisons de dire « non » au glyphosate. »