Dossier presse liaison cadencée Firminy St Etienne
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Dossier presse liaison cadencée Firminy St Etienne

Depuis plusieurs budgets du Conseil Général, nous voyons poindre des
conflits forts entre deux collectivités locales aux territoires
complémentaires, voire juxtaposés, le Conseil Général et Saint Etienne
Métropole.

Ces différents ont porté en 2001/2002, notamment sur le financement des
transports scolaires , et début 2003, nous sentons poindre à nouveau de la
mauvaise volonté de la part du Conseil Général pour continuer à financer le
projet ambitieux et très avancé de la « ligne cadencée ferrée Firminy /St
Etienne ».

Malheureusement ces différents ne sont que la conséquence de luttes d’
influence interpersonnelles entre deux élus du département qui veulent
obtenir le leadership ou une bonne place à de futures échéances électorales
.

Les Verts de la Loire ne peuvent accepter que des politiques d’aménagement
du territoire notamment, ne soient prises en otages par des querelles de
personnes ou des enjeux de pouvoir .

Ils rappellent l’importance fondamentale d’une politique de transports
ambitieuse et respectueuse à la fois du PDU et des engagements de Kyoto pour
limiter la production de gaz à effet de serre et pour encourager les
habitants de l’agglomération à délaisser leur voiture en entrée de ville,
pour utiliser des transports collectifs moins pollueurs, moins bruyants et
limitant les embouteillages .

Ils déplorent que dans le classement des villes françaises, Saint Etienne
figure parmi la 25è ville au niveau de sa politique de transports, alors qu’
elle est placée en 10è position sur d’autres critères .

1- Un désengagement du Conseil Général pour la ligne cadencée Firminy –
St Etienne ?

Récemment, dans un article de presse locale, RFF (Réseau Ferré de France)
déclarait ne plus soutenir financièrement la ligne cadencée Firminy – St
Etienne au prétexte de sa non rentabilité financière .Alors que nous avons d
‘autres documents écrits prouvant le maintien des engagements financiers de
RFF, il apparaîtrait que le Conseil Général de la Loire, par des
déclarations de Pascal Clément , profiterait de cet éventuel retrait de RFF,
pour se désengager à son tour de ce partenariat financier construit de
longue date et pourtant finalisé depuis un certain temps.

Le dossier de cette liaison cadencée Firminy – St Etienne, attendue dans l’
Ondaine depuis plus de 15 ans (!!!) était bouclé avec un plan de
financement, composé des partenaires Etat, Région, RFF, SEM et Conseil
Général.

A une commission Transport SEM de juin 2002, il était précisé « qu’aucun
retard n’était pris dans l’avancement de ce projet dont la Maîtrise d’ouvre
reste la Région Rhône Alpes.L’année 2005 reste la date retenue pour la mise
en ouvre de ce projet .En ce qui concerne l’interconnexion, ella a été actée
à la fin du mois de juillet 2002, bien qu’aucune échéance précise pour la
mise en ouvre n’ait été arrêtée ».

Les études sont terminées pour une partie du dossier, l’enquête publique a
été approuvée, les gares de l’Ondaine sont en instance d’aménagement dans
la perspective de ce réseau cadencé, le principe de la transformation de la
gare de Firminy en pôle d’échange est inscrit dans le PDU, le PDS de l’
Ondaine et dans le

plan de circulation de Firminy.

La desserte périurbaine St Etienne Firminy a été actée à nouveau au groupe
territorial de concertation Forez-Gier-Ondaine le 21 janvier 2003, avec une
« phase 1 prévue au Contrat Etat Région 2000 – 2006 pour modernisation,
électrification et réhabilitation des gares».11,3 millions d’euros ont été
votés en juillet 2002 par la Région pour valoriser les gares existantes dans
l’agglomération stéphanoise (projet périurbain St Etienne Firminy) , avec
les principes de l’intermodalité avec le réseau urbain et l’intégration
urbaine, l’accessibilité aux personnes à mobilité réduite et l’aménagement
des gares ).

Pourquoi aujourd’hui le CG change- t- il une nouvelle fois son fusil d’
épaule, en plein milieu du gué, suite à des frémissements de RFF qui annonce
publiquement ne plus vouloir financer cette ligne soi -disant déficitaire ?
Encore une fois, Pascal CLEMENT montre sa frilosité face au ferroviaire et
son grand attachement à des infrastructures routières démesurées et très
coûteuses pour le contribuable !

Ces pratiques de Pascal CLEMENT ne sont malheureusement pas les premières et
déjà les habitants de St Etienne Métropole ont été pris en otage par le
conflit personnel qui oppose les deux élus de SEM et du CG sur la question
du transfert des transports scolaires du CG à SEM en 2001/2002.

2- Des engagements de 2001 .

En effet, déjà en 2002, le Conseil Général a refusé d’honorer des
engagements, pris pourtant en 2001 dans sa délibération du 15 juin 2001 qui
stipulait : « En 2001, l’assemblée délibérante du CG 42 accepte sans
problème, le principe d’une compensation de 12 millions de Francs,à l’
occasion du transfert des compétences transports scolaires du CG de la Loire
vers le Service Transports de Saint Etienne M étropole pour les communes
relevant de SEM. Cette compensation se fera par le biais d’engagements
pluri-annuels de 12 millions de Francs sur le budget d’investissement de
SEM, puisqu’ il existe une difficulté de compenser par le budget de
fonctionnement . « Ce n’était pas un droit, ce n’était pas un devoir pour
nous, nous la faisons pour aider la grande métropole de notre département
.L’investissement de 12 000 000F que nous ferons volontiers, c’ est pour
aider ce grand moyen de transport que nous voulons de plus en plus présent
dans la culture de nos populations pour éviter ces bouchons permanents dans
les grandes villes françaises, donc dans la nôtre. Nous voulons que le
tramway soit utilisé au maximum, donc avec des investissements qui
permettent de rester au meilleur service . »

Cet engagement de 12 millions de Francs (1,830 millions d’Euros) n’était
pourtant pas un « cadeau exceptionnel » puisqu’ un Conseiller Général
rappelle à cette époque que ce montant signifiait même une réduction des
efforts d’investissement pour les transports : En effet, en 1999 -2000, le
CG votait 19 000 000 F, dont 17 000 000 F pour le SIOTAS et le SITVAG et 2
000 000 F pour le Roannais . Or en 2001, l’ enveloppe globale est passée de
19 000 000 F à 13 000 000 F , soit une baisse de 32 % .Cette baisse remet
en cause la volonté de ne faire aucune distinction entre le milieu rural et
le milieu urbain .Ce soutien à l’investissement de SEM n’est donc pas un
cadeau puisqu’il représente déjà une baisse, face aux efforts précédents.

Le CG de la Loire à cette occasion s’était cependant engagé sur un programme
pluri-annuel : « Nous leur avons fait une proposition , comme ils ont un
programme d’investissement sur sept années, de leur donner un accord de
principe pour l’octroi d’une somme annuelle de 12 000 000 F pour le
programme d’investissement qui va jusqu’en 2007, à condition que nous en
soyons avertis, que nous donnions notre avis et qu’il y ait la lisibilité de
l’ effort que fera le Conseil Général au niveau de l’investissement .Cette
convention mentionnera que l’engagement du CG sur leur programme d’
investissement jusqu’en 2007 fera l’objet d’une deuxième convention »

  • 3- .non honorés en 2002

En 2002, la même assemblée délibérante remet en cause ce principe des 12
millions de Francs (1 829 388 Euros) , au prétexte de l’ aide personnalisée
à l’autonomie. (APA)

Au vu du décalage entre ces deux délibérations à un an d’intervalle, il est
choquant de voir combien une collectivité se donne des droits, alors qu’il
est demandé à chaque citoyen de respecter ses engagements et sa parole.
Quelle crédibilité peuvent avoir les politiques, face aux jeunes à qui il
est demandé de faire des efforts pour respecter les obligations de toute
vie en collectivité ?

D’autre part , l’APA a bon dos, car le Conseil Général n’a pas rogné le
budget de Chalmazel, alors que cette station de ski n’en finit pas d’être
en déficit, car elle n’est pas assez en altitude.

La remise en cause de ces 1,830 millions d’euros annuels jusque 2007 est
grave pour le fonctionnement du service de Transport Urbain de SEM qui a
déjà du mal à être offensif en faveur d’une politique volontariste de
transports collectifs et qui va prendre ces difficultés financières pour
justifier sa frilosité politique .

  • Peur de se lancer sur des choix importants en matière de politique

de réduction des pollutions : Théoriquement, le Service des Transports
Urbains devait faire des choix d’ investissements importants fin 2002,
compte tenu de l’état du parc des bus de l’agglomération Un des scénarii
proposés était de profiter de l’ opportunité de ces nouveaux
investissements, pour faire un saut technologique et basculer l’ensemble du
parc des bus du Gier, en bus au carburant propre GNV (Gaz Naturel de Ville)
. Ce choix politique volontariste est pour le moment bloqué par SEM,
notamment à cause des inconnues financières. Le choix devait être fait à
l’automne 2002, pour respecter des contraintes de marchés et
d’amortissemernts .La décision est attendue

  • Peur de réaliser des projets de lignes aux impacts sociaux

majeurs : Il y a quelques mois, la Commission Transport était saisie d’une
demande, maintes fois formulée par le Directeur de la Prison de la
Talaudière, pour qu’une ligne de bus desserve cette institution carcérale
départementale depuis St Etienne . Actuellement, les familles sont obligées
de s’organiser pour se partager des frais de taxi ou la collectivité finance
des navettes onéreuse.Une ligne de bus , à des horaires bien calculés en
fonction des horaires des parloirs et des jours de visite, et articulée avec
la desserte d ‘une Zone Industrielle voisine, avait été proposée à la
Commission Transport Cette proposition a été refusée, à cause du surcoût
considéré trop important engendré par cette ligne peu rentable . Comment
peut – on oser parler rentabilité sur une ligne qui est censée rendre un
service public, pour desservir une Prison Départementale ?

  • Une frilosité pour toute expérimentation de nouvelles lignes

desservant des quartiers excentrés ou en zones rurales. Des habitants font
part de demandes de nouvelles lignes ou de complément à des lignes
existantes, pour desservir des quartiers, soit nouveaux, soit excentrés,
soit en zone rurale .La Commission transport pour le moment a une politique
très frileuse , de peur de ne pouvoir faire face d’un point de vue
budgétaire à tous ces nouveaux besoins . Mais une prestation qui n’avance
pas, recule et l’actualité récente a montré une condamnation de SEM sur son
versement transport, car elle collectait des fonds dans des communes où elle
n’organisait rien.

  • Les inquiétudes sur les évolutions actuelles en matière d’ utilisation

du transport collectif : Depuis plusieurs mois, la Commission Transport
s’interroge très sérieusement sur les baisses sérieuses de recettes sur les
Transports Urbains depuis janvier 2002 . Certes, il y a l’effet euro, et
d’autres explications ponctuelles . Mais il faut réellement prendre au
sérieux ces indicateurs et se donner réellement les moyens de réimpulser
une véritable politique VOLONTARISTE de transports en commun.Mais pour ce
faire, encore faut-il en avoir les moyens financiers !!! Et la volonté
politique de développer un PDU ambitieux.

Au vu de ces quatre exemples pris parmi d’autres, il apparaît clairement que
le refus d’honorer l’engagement du CG de 1,830 million d’euros par an ,
constitue un réel préjudice pour SEM. Il est même scandaleux d’installer SEM
dans une spirale descendante, puisque dès cette année, il est demandé aux
Services des Transports Urbains de faire face à des besoins nouveaux, avec
des recettes moindres . Quand on sait les enjeux représentés par les
politiques de transport public, pour l’avenir de l’aménagement du
territoire de toutes les agglomérations, il y a du souci à se faire sur
l’avenir du PDU , voire de l’agglomération .

-4- L’urgence d’une politique volontariste en matière de transports urbains

Les Verts Loire feront preuve de toute leur détermination, pour empêcher ce
dossier ferroviaire Firminy / St Etienne de s’enferrer à nouveau dans les
sables et exigeront que cette ligne soit réalisée dans les délais prévus
avec les partenaires financiers initialement prévus.

Cette ligne cadencée est indispensable et urgente pour contribuer à éviter
un engorgement supérieur de la RN 88 et est absolument vitale pour l’avenir
de l’Ondaine .

Par ailleurs, cette ligne cadencée répond aux objectifs du protocole de
Kyoto où la France s’était engagée à respecter la production de gaz à effet
de serre et représente une partie des alternatives aux projets ubuesques,
démesurément chers et dangereux tant pour la production de gaz à effet de
serre que pour l’aménagement du territoire et la préservation des paysages
ligériens, que sont le COL, l’A45 et le COSE.

Ils souhaitent aussi que Saint- Etienne Métropole développe une politique de
transports collectifs réellement ambitieuse, comme des villes comme Grenoble
qui a un grand réseau de tramways, de parcs relais sécurisés, de tarifs
encourageant les transports en commun et le co- voiturage .