Dossier N°1 : PADD du PLU

Monsieur le maire, l’exercice de rédaction du Plan d’Aménagement et
de Développement Durable du futur Plan Local d’Urbanisme de St
Etienne est déterminant pour l’avenir de cette ville.
L’ambition de cette ville réside dans un développement autour du
design, nous pensions trouver dans ce document plus d’ambition, au
moins affichée, pour le paysage et le design.
Par exemple, le PADD pourrait affirmer vouloir créer un réseau de
sites paysagers se répondant les uns ou autres. Il aurait permis aux
crassiers, à la cité du Design, au Zénith, au stade Geoffroy
Guichard, à la tour de Montreynaud, de se répondre tels des amers au
sein d’une ville marquée par ses collines et son plan Dal Gabio. Or,
il n’y pas de vrais références à la connexion Paysage-Design dans ce
document. Pas plus qu’il n’y a de références fortes au grès et au
granite, pierres qui ont imposé des contraintes à la construction de
cette ville et donc forcé son identité et son image.

A ce sujte, nous rappelons que nous estimons qu’il faut attendre la
fin de l’étude sur la ZPPAUP du centre-ville-Couriot pour continuer à
avancer sur le PLU.
Ainsi dans ce projet de PADD, vous parlez d’ « adaptation des
quartiers anciens », qu’est ce que cela peut bien vouloir dire et
comment cela va être compris dans les années à venir ? Pour vous,
quand on regarde les travaux engagés sur les autres ZPPAUP ou vos
réponses en réunions publiques, cela semble vouloir dire la
démolition-reconstruction telle qu’on la pratiquait dans les années
70 avec son corollaire de déménagements d’habitants. Pour les
techniciens de la mission de préfiguration de l’établissement public
« St Etienne 2015 », cela semble vouloir dire, garder plus d’éléments
architecturaux urbains en créant quelques ouvertures. Enfin, pour
nous, l’adaptation des quartiers anciens signifie que l’on garde la
structure de ceux-ci, leurs architectures, leurs bâtis et au gré des
vacances qui sont nombreuses, nous développerions une politique de
logements qui permettent une mixité avec une mission de la ville de
soutien par des aménagements urbains comme peuvent l’être des cours
urbaines, des traboules et autres, … Jamais, pour le moment, la
citation du mot « traboule » comme élément architectural n’est faite.
De plus, nous savons d’expérience que vous ne mettez pas les mêmes
choses que nous derrière ces mots. D’ailleurs de nombreux citoyens
sont venus vous spécifier dans les réunions publiques leur profond
désaccord entre eux et votre municipalité, quant à la vision future
de cette ville, plus d’une porte à claquer comme dans cette enceinte
par exemple.
Dans la manière, nous sommes profondément scandalisés d’apprendre que
des habitants ont été informés par voie de presse de la démolition
prochaine du bâtiment qu’ils habitent. Une telle absence de
concertation, une telle négation du droit des habitants à savoir ce
qu’il va advenir de leur logement, ne doit plus exister et pourtant
encore il y a quelques jours, c’était le cas à Chateaucreux. Nous ne
croyons donc pas à vos intentions annoncées pour les quartiers
anciens. Si vous voulez nous convaincre commencez par attendre le
règlement de la future ZPPAUP du centre-ville, continuez par mieux
associer les associations à votre rédaction et surtout associez les
habitants à votre politique de renouvellement urbain.

Nous notons enfin que la notion même de « quartiers anciens » semble
fluctuante dans votre projet de PADD selon que l’on soit de Montaud,
du Soleil, de St Victor ou de Beaubrun, ce manque de précision pourra
donner lieu à de futurs recours administratifs.

Au delà, le PLU devra s’intégrer au Schéma de COhérence Territorial
et, là encore, notre agglomération avance à la vitesse de l’escargot
sur ce sujet laissant la périurbanisation se poursuivre et
déséquilibrer les territoires. Et vous décidez de faire votre PLU
sans attendre le SCOT, tant pis pour les contradictions futures.

Si le PLU doit être conforme au SCOT, il doit aussi être conforme au
Plan Local d’Habitat. Or l’actuel PLH se termine fin 2008, un nouveau
PLH devra être mis à l’étude par St Etienne métropole au plus tard
fin 2007 et devra être conforme à la Loi n°2004-809 du 13 août 2004
relative aux libertés et responsabilités locales qui précise par
l’article 61 du chapitre III, le contenu d’un Programme Local de
l’Habitat (PLH). Il devra notamment répondre à l’obligation de mixité
sociale par un programme d’action territorialisé. D’où une nouvelle
fois, l’importance d’attendre quelques mois pour terminer votre PLU
et ainsi ne pas avoir à la refaire sitôt terminé. Cela nous éviterait
de longues et coûteuses séances de travail.

La lecture du schéma de synthèse du PADD nous inquiète autant, parce
que des choix ont été faits dans la simplification qui entraînent par
exemple la disparition des vélos-routes-voies-vertes à destination de
St Victor. Pourtant ce cheminement est très intéressant comme facteur
de développement touristique et sa présence dans le Plan de
Déplacement Urbain l’impose au PLU. De plus, dans le cadre de ces
mêmes Plans de Déplacements Urbains, la Région a décidé d’abonder
pour la réalisation des chemins pour vélos, rollers et piétons comme
celui qui est envisagé dans le PADD mais pas dans le schéma de
synthèse en direction de St Victor mais aussi de la vallée du Furan.

Enfin, une somme de petits détails dont nous ne dresserons pas la
liste totale, nous fait craindre un PADD qui rate l’objectif du
développement durable. Par exemple, ce PADD envisage de développer
l’habitat à St Victor, hors du secteur classé, ce qui revient à
augmenter encore la périurbanisation. Un autre détail oublié dans le
document de synthèse, nous fait sourire avec un certain plaisir,
l’A45 est en pointillé mais l’axe de connexion entre l’A45 et la
Ville n’apparaît plus, est-ce le signe tangible que votre analyse
profonde mais secrète de l’avenir de cette infrastructure.

Permettez-nous, pour conlure, de constater que l’aménagement de
Charcot qui est largement photographié comme exemple aussi bien pour
sa piste cyclable, pour sa voie de tram en herbe et pour sa réduction
de l’impact visuel des pylônes de luminaires et de cateners du tram,
ne sera pas reproduit sur la nouvelle ligne du tram. Ce qui est bien
dommage pour la qualité du design urbain de St Etienne.

Dossier N°3 : Décisions prises en application des pouvoirs du maire

Monsieur le Maire, nous souhaitons poser quelques questions sur les
dossiers pris en application des pouvoirs qui vous sont conférés.

Le Dossier N°062 454 aborde le conflit entre la Ville et un
commerçant, au sujet d’une cave rues Balay et Rouget de Lisle. Est-ce
ce simple problème de cave qui bloque actuellement la réalisation
nécessaire de l’EHPAD ?

Plus loin la décision N° 062 530 concerne le recours contre la
construction d’un HLM par la société Eiffage rue du 11 Novembre.
Pouvez-vous nous donner de nouveaux éléments sur ce conflit ? Les
riverains semblaient dire qu’un accord avait été trouvé pour réduire
légèrement la hauteur de l’immeuble sur la rue Léon Portier. De plus,
nous souhaitons savoir où en est cette opération alors qu’un
restaurateur est encore en lieu et place dans ces bâtiments. Avez-
vous trouvé un accord avec lui ?

Dossier N° 4 : Réalisation du Zénith

Cette délibération envisage la mise à disposition d’une parcelle pour
la réalisation d’un transformateur au droit du futur Zénith de
l’agglomération. Depuis plusieurs séances, vous affirmez que tous les
problèmes fonciers du site sont résolus. Mais certains bâtiments
restent encore en lieu et place. Il y a moins d’une dizaine de jours,
l’entreprise Lift, voisine du lieu a annoncé dans les médias qu’elle
ne pouvait plus travailler à cause du début des travaux du Zénith, ou
du moins qu’elle avait de gros problèmes pour continuer son activité,
qu’en est-il exactement ? Et que comptez vous proposez à cette
entreprise ? Le développement de la Ville que nous souhaitons ne doit
pas se faire aux dépends des entreprises qui créent des emplois dans
notre ville, nous en sommes tous conscients.

Dossier N°5 et 6 : Déplacements de canalisations pour travaux du
Zénith et de la seconde ligne de tram

Monsieur le maire, chers collègues, les dossiers N°5 et 6 concernent
des déplacements et renouvellements de canalisations imposés par la
construction du Zénith et la rénovation du tramway à Carnot-Bergson
donc de nouvelles dépenses aux stéphanois. Si nous comprenons bien,
la Ville, compte tenu du volume de travaux déjà engagé avec la
Stéphanoise des Eaux se trouvent dans l’obligation de payer une
partie des travaux. Ces travaux sont imposés par St Etienne Métropole
parce que cette collectivité veut réaliser ces équipements. Nous
pensons que vous devriez demander au président de St Etienne
Métropole de payer ceux-ci. De plus, nous notons au passage que la
note du Zénith ne cesse d’augmenter. Un mensuel régional l’a même
d’ailleurs citée récemment dans un article, et nous payons encore des
travaux qui devraient être imputés au Zénith, ouvrage qui d’ailleurs
coûtera aux stéphano-métropolitains, puisque quelques jours de
fonctionnement par an ne suffiront pas à couvrir les coûts de
fonctionnement de cet équipement.

Dossier N°8 : Restructuration des réseaux d’assainissement

Monsieur le maire, vous faites référence dans cette délibération aux
futures tranches de travaux pour mise aux normes du Furan. La phase
suivante des travaux concernera le Furet. Vous êtes aussi président
de St Etienne Métropole, vous savez que les travaux du Furet vont
notamment entraîner la réalisation d’un barrage vide dans la vallée
du Furet pour écrêter les crues. Nous vous demandons tant que le
programme n’est pas encore définitif d’étudier aussi un emplacement
plus en aval pour ce barrage. Cette implantation plus basse dans la
vallée, donc plus proche de la Digonnière, permettrait de mieux
collecter les ruisseaux qui facilitent les crues du Furet.

Dossier N°12 : Fourniture et pose de mâts de jalonnements et de
panneaux de signalisation

Monsieur le maire, nous ne savons pas si ce programme sera suffisant
pour combler les manques tant il est temps de doter notre ville de
vrais jalonnements de signalisation. Ce nouveau marché suffira-t-il
pour indiquer correctement à l’éventuel touriste, les cheminements au
sein de notre ville ? Actuellement la cité du design et la future
cité des loisirs sont parfois mieux signalées que d’autres
équipements qui eux existent comme par exemple la Maison de la
nature. D’autre part, nous souhaitons savoir quand comptez-vous
remettre en place les centaines de plaques de rues disparues de la
ville ? Pour exemple, sur la rue des docteurs Charcot, il ne doit en
rester plus qu’une ou deux, pour plus d’une dizaine manquantes. Ces
plaques sont aussi utiles pour signaler un cheminement à un visiteur
ou simplement pour qu’il puisse se retrouver.

Dossier N°13 : Fourniture de mâts et de luminaires

Monsieur le Maire, nous profitons de ce dossier pour vous dire que
nous regrettons la minutie qui avait été apportée au chantier du tram
dans la rue des docteurs Charcot. Vous achetez des mâts et
luminaires et vous vous vantez de vouloir faire du design en faisant
intervenir des designers locaux, mais le long du futur agrandissement
de la ligne de tram, aucune intervention pour le design et
l’esthétique n’a eu lieu. Le long de ce parcours, des poteaux ronds
anciens de la CFVE, des poteaux carrés, des ronds nouveaux, et même
des IPN se succèdent. L’absence de coordination entre St Etienne
Métropole et la ville a mené à poser d’autres poteaux pour
l’éclairage. Bref c’est une forêt de poteaux sans grâce, avec parfois
des mâts de luminaires à peine digne d’un parking de supermarché et
vous voudriez faire croire aux stéphanois que vous faites du design
dans la ville votre priorité. A Charcot, suivant les conseils du
paysagiste stéphanois et pour réduire l’impact visuel des fils de
tram comme vous l’avait conseillé Ricardo Bofill, vous aviez regroupé
luminaires et poteaux du tram en un seul poteau. Vous aviez en même
temps, réduit l’ampleur du réseau aérien. Sur le nouveau chantier du
tram, il n’en est malheureusement rien. Monsieur le maire, puisque
nous passons un nouveau marché, il est peut-être encore temps de
faire la même chose qu’à Charcot pour le chantier du nouveau tram, au
moins par exemple, au droit de la place Fourneyron.

Dossier N°18 : Convention pour le salon Armeville avec l’Office de
Tourisme

Monsieur le Maire, nous nous demandons s’il est bien judicieux de
signaler dans la convention entre la ville et l’office du tourisme
pour l’organisation du salon Armeville, que l’opération a été
relancée suite à une proposition de l’association « 100% St Etienne
». Cette association, si nous ne nous trompons pas, est votre comité
de soutien. Vous ne dites pas, quand vous parlez du centre de Design,
que l’idée était celle de la liste écologiste en 1983 et 1989. De
plus, compte tenu des réflexions de la chambre régionale des comptes
sur la gestion de l’office de tourisme, nous pensons que cette
mention est de trop. Nous vous le rappelons , le rapport de la
chambre régionale des compte disait déjà en 1998 : « La dépendance
dans laquelle est maintenu l’office tant sur le plan financier
qu’institutionnel paraît résulter d’une confusion entre des objectifs
spécifiquement touristiques et la communication générale sur la ville. »

Plus loin, dans le même document, on peut lire : « L’office est en
effet placé sous le contrôle du service communication de la ville,
alors que dans le même temps des domaines d’activité qui pourraient
l’intéresser lui échappent. Ainsi en est-il du comité de jumelage –
au demeurant très développé à Saint-Etienne puisque la ville est
jumelée avec pas moins de quinze autres villes, contre trois ou
quatre pour Lyon qui est rattaché au service « protocole et relations
internationales ». Dans cette situation l’office ne dispose d’aucune
possibilité de gestion prévisionnelle, puisqu’il ne sait jamais à
l’avance quels types de missions lui seront confiées, ou quel niveau
de prestations il devra réaliser, ni les moyens dont il disposera à
ce titre. »
Or dans ce dossier, nous votons a posteriori la convention, ce qui
prouve que rien à changer. En tout cas, cela ne doit pas se
reproduire s’il y a un nouveau salon Armeville l’an prochain.

Dossier N°29 : Désaffection des bâtiments scolaires

Monsieur le Maire, quand un quartier ne va pas bien, le regroupement
des écoles dans de très grands groupes scolaires n’est pas la
solution. Dans l’affaire Jaquard, il est clair que nous héritons
d’une situation assez catastrophique, les investissements sur ces
lieux n’ont pas été très forts depuis longtemps comme d’ailleurs sur
tout le quartier.
Même si, dans le cas de petites écoles avec quelques classes sans
cycles complets, étant donné les avantages pédagogiques d’avoir des
classes de niveaux et même, compte-tenu de l’importance du patrimoine
immobilier de la ville, on peut faire des regroupements scolaires
pour ce cas particulier, nous pensons qu’il faut un moratoire à la
proposition de regroupement des écoles Jaquard et ne pas désaffecter
trop vite. Nous pensons que vous devez prendre le temps et rediscuter
très vite avec les parents, l’équipe enseignante et l’éducation
nationale.

Dossier N°30 : Demande de subvention à la Drac

Monsieur le maire, chers collègues, cette délibération laisse
envisager de bien belles intentions pour la mise en valeur du
patrimoine stéphanois. Mais, malgré cette convention avec la DRAC
pour tout réaliser ou presque, nous resterons vigilants,. Selon les
promesses que M. Karulak nous avait faites, l’indicateur du
patrimoine devrait déjà être publié et, il n’est toujours pas là.
Alors nous attendrons avec les stéphanois, l’éventuelle réalisation
d’un centre d’interprétation de l’architecture et du patrimoine, pour
lequel vous ne proposez que la poursuite des études. Il serait normal
que notre ville depuis le temps qu’elle détient le label « Ville
d’art et d’histoire » est un tel centre d’interprétation, d’autant
que vous nous voyez déjà capitale du design, mais vous préférez
continuer à étudier. Nous sommes d’accord avec de telles conventions,
mais aussi dans l’attente qu’elles aboutissent à quelque chose de
plus concret que de simples journées de découverte et autres études
de l’étude.