Conseil Communautaire
de St Etienne Métropole
Lundi 13 Mars 2006
Rapport N°3 : Plan de Secteur du PDU Ondaine-Ouest stéphanois
Monsieur le Président, chers collègues, je trouve ce plan de
déplacements de secteur bien mal ficelé compte tenu des obligations
du Plan de Déplacements Urbains.
Je rappelle que l’objectif d’un Plan de Déplacements Urbains est de
réduire la pollution atmosphérique en réduisant les circulations en
voiture pour privilégier le développement des transports en communs
et des modes doux de déplacements.
Cet objectif général n’est pas cité au début du document, certes il
est dans le PDU parce que c’est obligatoire.
Il est tout de même assez surprenant de lire que ce plan de secteur
se décline en 37 actions pour le développement routier dont 5 pour le
stationnement et 2 pour le fret, alors qu’il n’y en a seulement 15
pour les transports en commun et 5 pour les modes doux de transports.
De plus 17 actions en faveur de la route sont déjà réalisées ou
entamées, beaucoup sont déjà budgétées alors que les actions en
faveur des modes doux ne sont qu’à la phase de l’étude éventuelle.
De plus, étant donné que nous avons des actions pour 10 ans, d’ores
et déjà nous pouvons dire que si l’utilisation des parkings des
centres d’échanges de la vallée de l’Ondaine est la même que celle de
ceux de la vallée du Gier depuis 10 ans, nous aurons des problèmes de
sous-capacités avant 10 ans. Et aucun budget n’est prévu pour
répondre à cette demande future.
Pour exemple, le premier dossier présenté est celui de l’autoroute du
COSE. Vous connaissez notre position sur ce dossier.
Vous savez aussi que la France a ratifié le protocole de Kyoto et que
depuis un an, ce protocole s’applique. L’État, le Département et
vous, aurez donc la charge si vous êtes encore à votre place de
président et si vous voulez aller au bout de ce projet, de démontrer
qu’en développant les déplacements en véhicules individuels mus par
des hyrdro-carbures, vous allez réduire les rejets globaux de carbone
de notre agglomération. La démonstration ne sera pas simple d’autant
qu’au même moment, vous devrez sans doute montrer que le COSE
conjugué à l’A45 ne favorisent pas le développement de ces mêmes
transports routiers.
Vous connaissez aussi notre volonté de voir revenir les trolleybus
sur la ligne 1 pour diminuer la pollution atmosphérique du fond de la
vallée. Cette proposition ne doit plus vous choquer puisque Jacques
Chirac, notre président de la république qui est de votre opinion
politique a récemment affirmé que très vite les transports publics ne
devaient plus utiliser les moteurs thermiques. Et ce projet ne semble
toujours pas défendu par votre exécutif.
Nous sommes surpris de ne voir aucune étude prévue pour mieux
desservir la zone de Malacussy. Certes la ligne 14 existe déjà, mais
des dessertes plus fréquentes sont à envisager, compte tenu de la
prochaine sédentarisation locale des gens du voyages de Couriot et
pourrait, par exemple, comporter un axe vers Bellevue et un axe vers
Michon et le centre ville stéphanois.
La délibération telle qu’elle est formulée nous paraît revenir sur
les propositions parfois intéressantes du dossier pour les modes doux
alors que celles-ci étaient déjà bien maigres. En effet, elle ne cite
que peu d’exemples comme si, seul comptait pour votre exécutif le
développement routier.
On sent d’ailleurs à la lecture de vos fiches projets pour aider aux
déplacements à vélo que vous connaissez bien peu ce qu’il faut faire
pour développer ce mode de transport. La politique vélo doit
s’appuyer sur 3 effets : l’effet réseau, l’effet parc et l’effet
club. C’est à dire un réseau cohérent, ici il n’en est pas question
puisqu’il s’agit de la juxtaposiiton sans liaison de voies. Ce réseau
doit s’appuyer sur des points centraux et sécurisés de parkings à 2
roues, ici il n’en est pas question puisque les réseaux ne traversent
quasiment pas les curs commerciaux de nos agglomérations. Enfin le
cycliste de tous les jours ne doit pas se sentir isolé mais au sein
d’un groupe, ici la réflexion est inexistante.
C’est pour répondre à ces 3 effets que certains dont une entreprise
locale ont lancé le système Vélo’V. Mais si notre agglomération s’est
vue proposée le système Vélo’V parmi les premières en France, votre
exécutif l’a refusé, laissant à nos amis lyonnais démontrer le succès
de cette opération relayée aujourd’hui par Lille, Paris, Marseille,
et bien d’autres. Pour conclure, je précise qu’il est encore temps
pour notre agglomération de reconnaître son erreur et de contracter
avec le système Vélo’V.
Abstention du groupe Vert.