La France vit dorénavant au rythme des élections présidentielles. Emmanuel Macron a gagné et cela donne parfois l’impression qu’il n’y a plus que lui dans le paysage politique.
Pourtant EELV reste inquiet au vue des résultats de l’extrême droite en France et en Europe. C’est le signe que ces idées nauséabondes gagnent du terrain et que nous devons encore expliquer et convaincre qu’il y a un autre projet.
2018-2019 sera marqué par des réflexions sur l’Europe, à nous de faire comprendre que l’Europe est la seule solution face aux déséquilibres mondiaux en cours. A nous de développer un projet pour une Europe sociale et écologique et de le faire gagner.
Pour Nicolas Patureau, secrétaire du groupe, « Après neuf mois de la présidence Macron les premières déceptions arrivent :
– les assises de l’alimentation n’ont pas eu la portée attendue. Le débat s’est limité aux relations agriculture-industrie agro-alimentaire – distributeurs, mais il n’y a pas eu de réflexion sur le changement de modèle agricole.
– la pression fiscale va encore accroître les inégalités. L’INSEE annonce 4,5 milliards de prélèvements supplémentaires alors que l’ISF est supprimée.
– La politique d’accueil des migrants est la pire jamais pratiquée en France et les promesses qu’il n’y ait plus personne à la rue ne sont pas suivies de faits. La nécessaire lutte contre les inégalités et leur accroissement est pour EELV aussi une priorité. »
La transition énergétique devra réellement changer de braquet dès 2018. Plus nous attendons pour diminuer nos émissions de GES, plus l’effort nécessaire et les changements de comportements seront importants. EELV attend donc du concret pour cette année et espére que Nicolas Hulot pourra gagner un maximum d’arbitrages, à commencer par les conclusions des assises sur les mobilités (Notre Dame des Landes, A45…).
L’année 2018 doit être l’année où l’on enterre définitivement l’A45 et où l’on commence à mettre en place les alternatives pour améliorer la liaison St Étienne-Lyon.
EELV ne peut pas non plus accepter que le site de Borde Matin devienne une décharge pour toute la région. Les solutions pour réduire les déchets qui y sont entreposés existent (tri 25kg/hab/an sur SEM contre 45 en France, mise en place de la troisième poubelle compostable….).
D’autre part, au 1er janvier, St Étienne Métropole est devenue Métropole. Ses deux seuls projets semblent être l’autoroute A45, un projet dépassé, et la petite ligne de tram stéphanoise, un projet trop petit. Il faut avancer plus vite dans un projet d’envergure, nous comptons travailler dans le cadre des assises de l’écologie avec tous ceux qui le voudront pour construire un projet pour St Étienne qui soit digne de l’une des 10 premières agglomérations françaises. Nous serons aussi attentifs aux réformes des institutions. (Élections directes pour les intercommunalités, proportionnelle…).
Lors des vœux d’EELV le 3 janvier, Olivier Longeon a indiqué que « Localement, nous et nos élu-e-s serons aussi vigilants aux sujets suivants :
– Aux projets à soutenir, les éoliennes, dans le Pilat » Ailes de Taillard « mais aussi partout dans la Loire, Gumières, Noirétable, etc.
– Au manque d’ambition sur le projet de territoire à énergies positives (TEPOS), malgré un savoir faire industriel et de belles opportunités.
– Au grand retard dans la reconquête urbanistique du centre ville à St Étienne.
– Au grand retard sur les pistes cyclables, aux moyens de livraison propres, pour baisser la pollution atmosphérique en centre ville.
– A l’instauration d’un vrai dialogue entre élus et population, avec des moyens appropriés. »
Pour EELV, 2018 sera l’année des assises de l’écologie qui doivent permettre le rassemblement de tous les écologistes afin de créer une force politique à vocation majoritaire. Ce processus est initié par EELV mais ne sera pas piloté par lui. Il y aura des déclinaisons régionales et locales de ces assises.