Compte Administratif et Publicités // Intervention d’Olivier Longeon au conseil municipal de St-Etienne // 26 juin 2017
Partager

Le compte administratif est presque le moment le plus important parce que c’est ce qui a été réellement dépensé. Ce n’est pas nécessairement ce sur quoi nous nous sommes engagés, c’est le vrai juge financier si l’on peut dire.

Vous l’avez dit, 2016 est difficilement comparable à 2015 parce que la situation a évolué, d’un côté avec la renégociation de la dette, de l’autre avec le transfert de compétences à Saint-Etienne Métropole et notamment le transfert d’un certain nombre de dettes. Nous nous retrouvons néanmoins avec une baisse importante des épargnes brute et nette, de l’ordre de 25 %, et nous avons une dette qui, compte tenu des transferts de dettes et des renégociations, reste malgré tout très haute pour Saint-Etienne, pour une ville comme la nôtre.

Nous pouvons donc être inquiets pour l’avenir, tout autant que nous l’étions avant, les renégociations et la métropolisation changent finalement peu de choses. Et nous pouvons être d’autant plus inquiets pour l’avenir si l’on en croit les promesses électorales du Président élu puisqu’il a l’intention de baisser les dotations aux collectivités, comme les trois-quarts des candidats. François FILLON disait aussi qu’il baisserait les dotations et l’argent de l’Etat en direction des collectivités. De plus, la taxe d’habitation va être supprimée, ce qui peut avoir des effets intéressants à Saint-Etienne parce qu’elle était très haute à Saint-Etienne et qu’elle dissuadait sans doute un certain nombre de personnes de venir s’installer à Saint-Etienne parce que cela coûtait cher. Nous n’aurons donc peut-être plus ce souci. C’est néanmoins une épée de Damoclès sur notre budget et c’est un souci pour l’avenir.

Voilà pour l’analyse générale du compte administratif.

Je souhaiterais revenir sur un petit élément d’investissement : les abribus et la publicité urbaine, dossier que nous avons voté à l’unanimité me semble-t-il, parce que nous voyions dans ce changement de partenaire d’une part un intérêt financier pour la ville et d’autre part la possibilité de faire travailler des jeunes designers et de faire quelque chose de spécifique.

A mon sens, le résultat n’est pas là. Certes, les designers ont conçu de nouveaux abribus, mais ils sont légèrement plus petits, on y prend plus la pluie et, avec leur transparence, on y prend plus le soleil en période de chaleur. Mais surtout, cela s’est traduit par une augmentation importante du nombre de panneaux 1 m x 2 m, ce que certains appellent « les sucettes ».

On parlait des « sucettes Decaux », on parlera désormais des « sucettes Védiaud ». Leur augmentation est importante, avec une implantation qui n’est pas toujours gracieuse, je pense par exemple à celui qui est au milieu du trottoir devant les anciennes Nouvelles Galeries. Il s’agit d’un bâtiment inscrit à l’inventaire des monuments historiques et je suis surpris que l’architecte des Bâtiments de France ait laissé installer aussi facilement certains de ces panneaux publicitaires.

J’ajouterai que, sous la municipalité de Michel THIOLLIERE, l’une de ces sucettes avait été installée en travers de la piste cyclable avenue de la Libération, qu’elle a tenu toute la municipalité précédente et qu’elle a été remplacée il y a quelque temps par une sucette Védiaud, donc nous en voyons finalement peu le gain.

Pour terminer, de plus en plus d’écrans lumineux diffusent et consomment de l’électricité et je me demande si nous y avons réellement gagné en termes de qualité urbaine. Je regrette, mais ce changement ne nous satisfait pas à 100 %.

Olivier Longeon, Conseiller Municipal EELV de St Etienne