
L’inspection imposée par la municipalité stéphanoise aux associations stéphanoises d’éducation populaire surprend par la différence de traitement entre les associations. Il est normal qu’une collectivité soit soucieuse du bon usage de l’argent public, il l’est tout autant que l’inquiétude grandisse dans le monde associatif. Ses inquiétudes sont bien légitimes suite au retrait de subventions aux associations de quartiers populaires qui agissent en faveur des plus démunis.
Plus grave, sous prétexte d’un budget serré, la municipalité fait des choix lourds remettant en cause la pérennité des projets associatifs qui contribuent au développement économique, social, culturel, citoyen et durable de la ville, tout en rendant service aux habitants. De tels choix politiques menacent gravement l’engagement bénévole et les emplois associatifs dans un bassin déjà fragilisé.
La vie associative et l’éducation populaire mérite mieux qu’une inspection générale ! Les associations attendent de la ville une réelle politique municipale en faveur de l’éducation populaire et de la vie associative. Une politique qui reconnaisse les associations comme des partenaires à part entière des politiques publiques et non comme des prestataires.
Europe Ecologie Les Verts Saint-Etienne Ondaine s’inquiète de cette politique rétrograde et propose des solutions :
– un meilleur soutien municipal aux associations d’éducation populaire engagées dans la mise en place des nouveaux rythmes scolaires, garant de la réussite du dispositif ;
– la définition d’un cadre de travail et de suivi sur la transparence financière, concerté avec l’ensemble des acteurs concernés : associations, services administratifs et décideurs politiques ;
– l’application par la ville de Saint-Etienne de la Charte d’engagement réciproque signée le 14 février 2014 entre l’État, le mouvement associatif et les collectivités territoriales (dont l’Association des Maires de France) ;
– revenir sur la décision de retrait de subventions aux associations de solidarité, afin que celles-ci continuent leurs actions dans les quartiers ;
– respecter l’indépendance des associations. Le cahier des charges de l’organisation des Fêtes de quartier exige ainsi « un temps d’inauguration ou de lancement intégrant une prise de paroles des élus », EELV rappelle que les fêtes des quartiers ne doivent être, ni le lieu, ni la circonstance pour la mise en scène des élus ;
Pour Europe Ecologie Les Verts Saint Etienne-Ondaine,
Germain Collombet, Secrétaire.