Le sport a une triple mission.
– Educative: il incarne les valeurs de respect des règles d’une communauté et le respect des autres. Mais aussi, le partage, l’esprit d’équipe, le courage, la persévérance, l’ouverture d’esprit, l’apprentissage de ses capacités et de ses limites.
– Social : il permet de partager et contribue à la lutte contre les exclusions. Il remplit un rôle de prévention de la délinquance, de cohésion et régulation sociale.
– Equilibre et santé : la lutte contre l’obésité, les maladies cardio-vasculaires (etc… ) est favorisée par la pratique sportive. Il est un vecteur de santé chez les enfants comme chez les adultes et les seniors.

Favoriser la pratique sportive doit faire l’objet d’une action volontariste, déterminée et cohérente.

Le sport français est organisé autour d’une cogestion Etat/fédérations, alors que ce sont surtout les ménages (52%) et les collectivités (29%) qui paient. Les collectivités territoriales sont propriétaires de la presque totalité du parc sportif. 8% du budget des communes est investi dans leur environnement sportif. De plus en plus, l’Etat délègue le sport aux fédérations pour ne garder qu’un rôle réglementaire.
De plus en plus de femmes et d’hommes de tous âges recherchent des contextes différents, avec une convivialité qui existe de moins en moins. En témoignent le développement de pratiques de plus en plus individualisées (fitness, marche, jogging, roller, VTT…) et une répulsion grandissante vis-à-vis de la quantité de travail exigée par la compétition. Une nouvelle demande d’activités physiques, centrées sur la découverte des milieux naturels, se développe. Ces nouvelles pratiques sportives allient découverte d’un site et activité physique dans le cadre d’épreuves à la fois ludiques et compétitives (raids, challenges verts, rallyes).
– Une fois par an, faire entrer le sport dans le centre ville de Saint-Etienne, comme le livre avec la Fête du livre, en offrant la possibilité de découvrir des disciplines mais aussi permettre de rencontrer ses champions et tous les acteurs du monde sportif. Permettant d’y adjoindre toute une thématique sur la santé à tout âge, tous niveaux sociaux et disciplines. Il permet socialement de donner une autre image de certains quartiers, enfin il est la possibilité d’accentuer les échanges commerciaux autour du sport et l’investissement des entreprises et bien sûr les différentes passerelles autour des orientations pour les étudiants mais aussi les demandeurs d’emplois…

Le sport en club

La construction d’équipements sportifs traditionnels tels que les gymnases et les stades engazonnés est toujours destinée aux mêmes sports sans se préoccuper des nouveaux besoins des Stéphanoises et des Stéphanois.
– Faire un diagnostic pour déterminer précisément quels sont les besoins réels en termes d’équipements, avec tous les acteurs concernés. Rédiger un agenda 21 du sport pour planifier les améliorations.
– Installer à l’échelle communautaire un schéma directeur des équipements sportifs et en étudier les éventuelles connexions régionales.
– Répartir sur l’intercommunalité le fonctionnement des gros équipements coûteux (piscine, patinoire…).
– Moderniser les stades en mauvais état comme cela a été fait pour celui des frères Grail.
– Participer à la réparation des équipements sportifs des collèges et lycées pour en partager l’utilisation.
– Exiger pour les nouvelles constructions, les aménagements et rénovations les normes les plus strictes et les plus innovantes en matière environnementale (retraitement des eaux de piscine, chauffage, déchets, entretien, phytosanitaires, récupération des eaux de pluie…).
– Partenariats avec des designers pour introduire dans les infrastructures le design.
– Définir des critères objectifs, justes et quantifiables de répartition des subventions et des équipements sportifs aux associations.
– Soutenir davantage les associations et les événements favorisant le sport pour tous et apporter si nécessaire des aides directes aux familles les plus défavorisées.
– Aider à plus de mutualisation et de coopération et harmoniser les pratiques des différents clubs sportifs au niveau de la commune mais aussi de la métropole.
– Soutenir les initiatives de partage autour des clubs sportifs comme l’expérience de création d’un tiers lieu associatif autour du Cantou de Jeunesse Foot Sud.

Le sport loisir sans club

– Ouvrir certains terrains de sports à tous les habitants, sans qu’ils soient nécessairement membres d’un club ou d’une association.
– Soutenir les activités physiques en milieu naturel et notamment dans les espaces verts, encourager la pratique de la marche, du vélo, du roller,…
– Réaliser ou aménager des espaces verts qui permettent la pratique de sports : cheminements verts entre les quartiers pour la pratique du vélo, city-stade dans les quartiers…

Le sport individuel de haut niveau

Saint-Etienne doit valoriser ses athlètes ! Qui connaît Thierry Giorgiou, Carol Perrin et tous ces sportifs (boxeur, athlètes, cyclistes) qui excellent chacun dans leur domaine? Au sein du grand public : personne. C’est la dure réalité du territoire stéphanois. Le football absorbe toutes les attentions et la réussite individuelle ne trouve pas sa place. Le sportif individuel n’est pas reconnu. Les Stéphanois doivent apprendre à connaître, à supporter à aimer, leurs gloires locales. Pour permettre une telle visibilité, il faut récompenser la réussite.
– Aider et accompagner financièrement nos sportifs de haut niveau.
– Organiser des rencontres de ces sportifs avec les écoles, entreprises, hôpitaux, maisons de retraites…
Une initiative des ambassadeurs de Saint-Etienne a été mise en place depuis plusieurs années, mais qui sont-ils ? Le grand public connaît-il ses ambassadeurs.
– Il faut, concernant l’échelon sportif, récompenser la réussite (médaille de la ville, appartenance aux ambassadeurs, etc.) et surtout il faut formaliser ces récompenses, les cérémonies publics valorisant l’esprit sportif, la réussite et l’appartenance à une communauté urbaine.

Le sport collectif de haut niveau vers une structure commune

A Saint-Etienne il y a deux types de sports collectifs de haut niveau : Le football et le reste. L’ASSE a engagé une politique saine et durable et la municipalité salue cette dynamique.
En revanche le reste du sport collectif stéphanois est dans un état déplorable, le basket est mort, le rugby moribond, le football américain se bat avec ses armes et le volley et le hand sont bien trop loin du niveau auquel la 14ème ville de France pourrait prétendre. Saint-Etienne se doit d’envisager une politique autour de la « résurrection » du sport collectif professionnel dans notre ville. Le département de l’Hérault avait, il y a une quinzaine d’années, prit les choses en main pour aider ses structures, le hand, le rugby, le foot, le volley héraultais est aujourd’hui au sommet. L’exemple de cette réussite doit être repris à Saint-Etienne.
Nous constatons que les grandes réussites sportives européennes, les clubs les mieux structurés, sont des clubs omnisports. Les clubs omnisports mutualisent de nombreux secteurs de leur administration, de leur développement marketing et de leur recherche de sponsoring. Saint-Etienne doit porter un tel programme et insuffler la création d’une structure commune qui gèrera tous les clubs. Cette structure sous sa forme administrative assurera le recrutement de personnels administratifs, de commerciaux… qui s’occuperont non pas d’un mais de plusieurs clubs dans différentes disciplines.
Nous proposerons d’utiliser le nom porteur de l’ASSE pour ce club omnisports, en accord avec les responsables, et ainsi lui offrir renom, fierté et envie de le supporter. La mutualisation des moyens permettra aussi la possibilité d’élargir l’offre de rencontres sportives à la disposition de la population. (Abonnements communs, promotions de certains sports moins connus…)
Structurés administrativement, ces clubs n’auront finalement à leur charge que la partie sportive permettant d’éviter des dérives ou des erreurs de gestion. Cela permettra de centraliser les pratiques et donc de diviser les coûts d’exploitation des autres lieux qui ne sont plus conformes soit pour des raisons de sécurité, de normes d’accueil, de confort …

Le sport spectacle

– Admettre que le sport de haut niveau est un sport spectacle et marchand, et ne le soutenir qu’en contrepartie de garanties sérieuses en matière de lutte contre le dopage et la violence sur les terrains et dans les tribunes, du bon fonctionnement des écoles de sport, de programmes de formation et de reconversion des sportifs et de participation à la vie des quartiers.
– Etudier la conversion du palais des spectacles en palais des sports si cet équipement est nécessaire et réaliste.