
Mr le président, Me la vice présidente, Chers collègues
Comme nos collègues du front de gauche nous sommes persuadés de la place centrale de la culture en temps de crise, comme indispensable au maintien des formes démocratiques du vivre ensemble, à l’émancipation de chacun et à la faculté de penser le monde par soi même.
Concernant le budget de l’état, nous déplorons la baisse de 4,33% en 2013, puis –2,06% en 2014 et – 1,26% en 2015 soit une diminution totale de 7,48% en 3 ans. Une baisse inédite qui ne correspond pas aux engagements du Président de la République de sanctuariser le budget de ce Ministère. C’est un signe négatif pour une économie bien mince au regard du budget global de l’Etat, la Culture en constituant moins de 1% !
Cependant, les mesures prises pour atteindre les objectifs d’économie touchent et préservent des domaines importants de la politique culturelle de façon relativement équitable, et nous apprécions qu’il soit d’abord question de préserver l’éducation artistique, abandonner et/ou reporter les grands projets, la plupart pharaoniques, coûteux et décidés sans concertation, rééquilibrer la politique d’investissement patrimonial au profit des régions et faire porter les économies sur les grands opérateurs du Milieu Culturel, de façon différenciée.
Malheureusement, ces orientations ne sont pas accompagnées des nécessaires refondations des politiques culturelles publiques sortant du centralisme, du rayonnement et du prestige au détriment de politiques plus soucieuses des citoyens.
Ce détour par le national pour indiquer que nous saluons la quasi stabilité du budget culturel régional et que ce qui, ici comme ailleurs, nous importe c’est que soit priorisées dans nos politiques, d’une part la capacité des artistes à créer (capacité économique et liberté de création) et d’autre part ,et au même niveau d’importance , la qualité de la rencontre de l’art et des habitants ainsi que la capacitation des femmes et des hommes de Rhône-Alpes par et avec l’art et la culture.
La baisse de la ligne festivals et rayonnements culturels s’explique par un certain nombre de facteurs, dont la réorganisation des politiques du livre suite aux problèmes rencontrés par l’Arald , pour lesquels nous avions abondé la ligne de 150 000 € l’an dernier.
Nous sommes extrêmement attentifs aux politiques du livre dans un moment où ce secteur est en grande difficulté. C’est pourquoi, nous souhaitons que les frais d’organisation du Prix Rhône-Alpes du livre, abandonné pour son manque d’efficacité à promouvoir auprès de tous les publics les auteurs vivant en Rhône-Alpes, soit réintégrés à cette ligne et que dans le courant de l’année soit réfléchie avec les auteurs, traducteurs et illustrateurs, une nouvelle forme de diffusion, médiation, promotion de leurs ouvrages auprès des habitants de Rhône-Alpes.
Le prix Rhône-Alpes des lycéens ne suffit pas à permettre cette rencontre hors du cadre de l’éducation nationale, dans l’ensemble des lieux où peut vivre le livre en région. De même, les fêtes du livre, nombreuses sur notre territoire, n’offrent pas toujours le temps nécessaire à la rencontre.
C’est pourquoi nous proposons le sous-amendement suivant :
-Réabonder de 50 000 € en AE et en CF la ligne « festivals et rayonnement culturel » afin d’assurer la médiation et la promotion des auteurs, traducteurs et illustrateurs vivant en région auprès des Rhônalpins.
Cette opération est gagée sur la ligne « gestion de la dette et des frais financiers »
Intervention de Catherine Herbertz, conseillère régionale Europe Ecologie Les Verts
Amendement refusé