Mission ECAF : Acquisition de parcelles sises 14 bis rue de la Paix
Cette acquisition de parcelles est une excellente opportunité pour permettre des aménagements des locaux de la Mairie, tant pour améliorer les conditions de travail des salariés, que pour améliorer la fonctionnalité des services actuellement éclatés et pour se mettre en conformité réglementaire par exemple en matière d’accueil des personnes à mobilité réduite.
Il importe de profiter de cette opportunité pour penser également à la transversalité des services : aujourd’hui nombreux sont les projets qui doivent être conçus au regard de plusieurs types d’approches et la configuration des locaux de travail est essentielle pour faciliter ou non cette démarche pluri disciplinaire et transversale .
Je voudrais également insister sur le fait que toute municipalité doit mettre à disposition des élus de l’opposition municipale, des locaux pour accueillir le public dans le cadre de permanences d’élus. Actuellement ces locaux sont excentrés par rapport à la Mairie et ne sont mis à la disposition que de l’équipe « Firminy aujourd’hui maintenant ».
Opération Loire / Vimore : Avenant à la Convention EPORA / Saint Etienne / Ville de Firminy
Cette opération de requalification urbaine est essentielle pour permettre la réalisation de logements sociaux en plein centre ville et faciliter la mixité sociale, comme cela est inscrit dans les objectifs du PLH de l’agglomération stéphanoise.
Mais pour cette opération de requalification urbaine comme pour les autres, une nouvelle donnée économico- géopolitique s’impose à nous avec la raréfaction et le renchérissement du pétrole. Nous devons aujourd’hui revoir notre façon de concevoir les politiques urbaines : avec un carburant cher, les politiques d’étalement urbain deviennent dépassées et doivent être remplacées par des politiques de requalification urbaine, voire de densification des centres de ville. Dans cet esprit, doivent être recherchés de façon très volontariste, des projets d’urbanisme de grande qualité intégrant à côté de ces nouveaux logements proposés, un cadre de vie plus agréable : proximité des lieux publics, facilité des moyens de communication avec encouragement des modes doux et collectifs de déplacements, et aussi beaucoup de petits espaces verts disséminés dans toute la ville.
Il faut résister à la tentation de placer des parkings dans chaque espace vacant ou libéré par des destructions ou des acquisitions de parcelles, pour penser aussi à réintroduire du vert tant pour les yeux que pour les poumons, de l’espace pour déambuler et pour la vie sociale comme des jeux pour enfants, des aménagements pour vélos, rollers, et autres loisirs, des bancs pour le repos ou la convivialité, …
Si la ville n’offre pas ces espaces de qualité de vie, alors les citadins seront toujours plus nombreux à être tentés par la maison à la campagne qui n’est qu’une fausse solution d’un point de vue collectif, puisque cela revient d’une part à déménager les villes à la campagne et d’autre part génère des coûts collectifs et des nuisances beaucoup trop lourdes pour nos communautés de communes (réseaux dispersés, nombreux axes routiers surchargés, difficulté de desservir ces zones par transports collectifs…) et devient même une impasse à l’heure du pétrole rare et cher.
Dans de nombreuses communes, des expériences de revitalisation et « reverdisation » des centres sont en cours. Que Firminy soit à la hauteur des enjeux …
Je demande donc à l’occasion de cette opération de requalification urbaine que l’aménagement de la placette sur les parcelles AT 303, 307 et 24 et 25 soit fait avec des exigences fortes de qualité (introduction de verdure, d’espaces de convivialité et pourquoi pas de jeux d’enfants ?), afin d’éviter des catastrophes urbaines comme le récent aménagement du rond- point du Mas.
Ce dernier aurait pu être une excellente opportunité pour installer des aménagements verts et pour les vélos, les piétons. Au lieu de cela, des arbres ont été coupés sans être remplacés et le peu de pistes cyclables qui existaient sur une voie sur la route de Roche la Molière, ont été rognées de façon lamentable.
Alors, soyons vigilants pour éviter de récidiver de telles erreurs !!!
19- Affectation d’une partie de la redevance cogénération pour limiter la hausse du chauffage urbain
Il est temps de réfléchir aux lourdes conséquences pour la commune et les Appelous, de l’augmentation des prix de l’énergie, liée à la raréfaction du pétrole dans les années à venir.
Je demandais dans un précédent Conseil Municipal de prévoir un vrai débat de fond à l’occasion du proche DOB (Débat d’Orientation Budgétaire) pour mieux mesurer les impacts de cette vague de fond irrémédiable et inéluctable des hausses du coût du pétrole et pour en déduire des réorientations dans les politiques publiques locales pour anticiper l’avenir sans pétrole.
Je renouvelle ce soir cette requête d’un débat approfondi sur cette question, et de pistes très précises à mettre en uvre dès le Budget 2006.
Voilà des années que nous nous voilons la face, malgré déjà deux chocs pétroliers qui nous avaient incité pour un moment à être plus prudents en matière d’économies d’énergie et de politiques énergétiques novatrices. Et malheureusement, nous nous sommes endormis sur nos lauriers. Mais aujourd’hui, tout le monde s’accorde à dire que le pétrole ne va plus cesser de voir son coût augmenter, du fait de sa disparition prévisible à terme. Il est vraiment urgent d’interroger l’ensemble des politiques publiques. Sont concernées bien sûr celles sur l’énergie, les transports, mais aussi celles relatives au logement, à l’urbanisme, à l’emploi,…. De très nombreux emplois liés au pétrole vont disparaître ou perdre en importance, le rapport capital/ travail va voir ses rapports de coût remis en cause par la raréfaction des ressources, les délocalisations découragées par des coûts transport élevés, l’étalement urbain devenu ringard par le carburant cher …
L’exemple de la cogénération est très instructif à ce niveau : cette technique qui permet aujourd’hui de générer d’autres énergies et donc des retours sur investissement très intéressants avec des économies que nous pouvons valoriser maintenant, prouve que d’autres choix de ce style auraient dû être faits il y a déjà longtemps.
Maintenant que le pétrole est cher, il est plus qu’urgent que notre commune investisse dès 2006, dans les économies d’énergie et les énergies renouvelables. La commune peut installer dans ses propres locaux communaux des installations solaires pour l’eau chaude, des briques réfractaires et des puits de lumière pour économiser l’énergie, préparer des locaux HQE (Haute Qualité Environnementale).
Quant au débat qui nous occupe ce soir, j’émettrais quelques réserves sur cette façon de faire face à cette crise de l’énergie qui n’est pas ponctuelle, mais bien une vague de fond. Les ressources supplémentaires obtenues par la cogénération devraient être mises à profit dès maintenant pour investir massivement dans les énergies renouvelables Ne mangeons pas « ce pain blanc » lié à des investissements intelligents il y a quelques années et sachons utiliser ces ressources pour anticiper et préparer l’avenir et éviter des mauvaises surprises désagréables dans un moyen terme assez proche.
Je propose donc que cette somme de 200 000 euros prélevée sur la ristourne RR2 du Contrat de Délégation de Service Public soit affectée pour moitié à la réduction du coût du chauffage, notamment pour les logements sociaux dépendant de l’OPHLM et pour l’autre moitié soit réinvestie dans un fonds spécial « énergies d’avenir » pour les énergies renouvelables comme le solaire, l’éolien, les logements HQE, la cogénération, la filière bois…
Convention de partenariat avec le Centre Social Soleil Levant et la Fédération des Centres Sociaux
Il est logique aujourd’hui de redresser la situation de ce Centre social non municipal avec l’aide de la Fédération des Centres Sociaux, notamment parce que ce Centre Social a au moins 350 adhérents et qu’il réalise un vrai travail de proximité de qualité.
Mais laissez -moi quand même faire le parallèle entre les moyens qu’avait ce Centre Social Soleil Levant avant la crise qu’il traverse (une directrice à 24 heures) et les moyens rajoutés ce soir en Conseil dans deux structures appelouses analogues : deux adjoints d’animation qualifiés (à raison de 35 heures chacun) en plus des deux directeurs de Firminy Vert et de la Maison pour Tous, eux aussi à 35 heures.
Comment peut-on demander à une structure de savoir accueillir et offrir des animations de qualité à 350 adhérents et à des enfants nombreux, avec des moyens bien moindres que dans deux autres structures analogues ?
S’il y a une leçon à tirer de la crise de ce centre, c’est qu’il n’est jamais raisonnable de rationner les moyens pour que la structure gère son budget et pour qu’elle ait des personnes ressources compétentes pour vérifier les comptes. A force que les pouvoirs publics (notamment l’Etat) réduisent les moyens des centres sociaux et MJC, nous n’aurons bientôt plus que nos yeux pour pleurer. Or ces structures d’animation de proximité remplissent un rôle incontournable de maintien, voire de reconstruction du lien social et de solidarité dans les quartiers.
Anne De Beaumont