Conférence de presse de rentrée des élus Verts stéphanois
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Les Verts rentrent en pleine forme de leurs vacances, studieuses pour la fin avec les journées d’été.
La ville de Saint Etienne reste mal placée.

Elle possède comme le département de plus en plus de foyers défavorisés (pour preuve les chiffres des fonds social EDF/GDF ou des logements indignes stéphanométropolitains).
L’exode urbain se poursuit.

La remontée des prix de l’immobilier ne correspond qu’à quelques secteurs donnés et risque de ne pas être durable. Elle ne peut totalement occultée le nombre de logements encore excédentaires et parfois en très mauvais état.
Pour preuve pour L’Expansion, nous restons une des villes les moins chères de France.
Pendant ce temps, il n’y a toujours pas de Schéma de Cohérence Territoriale, l’aménagement continue dans tous les sens sans structure. Le syndicat mixte d’élaboration du Scot accepte tous les PLU et modifications de POS, mais est il réellement consulté ? La ville-centre révise au gré des demandes de promoteurs ou des besoins de promotion son POS.
Résultat : on gaspille beaucoup de terrains naturels. On étend la ville. Nous avons déjà des records d’étalement de la ville et nous continuons avec un réseau de transports qui ne suit pas. Quand il faudra réorganiser, se sera un casse tête et coûtera très très cher pour l’entretien des réseaux et la création de réseaux de transports en commun.
Cette « fuite de la ville » coûte souvent plus cher que prévu à ceux qui partent, avec des situations d’endettement et de familles en difficulté qui se multiplient dans la couronne la plus éloignée.

Pour en finir avec la fête de la ville

Comment nous avions été les seuls à le dire, la fête de la ville a été un ratage d’un montant de 2,2 millions d’Euros.
Thiollière a voulu aller à contre-courant des stéphanois, il en assumera les conséquences.
Reste que le jaune établit sa dictature progressivement.
La statue de Jean Jaurès n’a toujours pas été nettoyée, si le nettoyage n’était pas fait ou si le nettoyage endommageait cette œuvre d’art, nous nous engageons à porter plainte pour destruction d’œuvre d’art et demanderions la restitution en lieu et place.
Une nouvelle fois contre l’avis des stéphanois et parfois contre celui de l’Architecte des Bâtiments de France, le jaune est étalé sur nos façades au gré des ravalements. La ville après avoir fait un cadeau conséquent à Casino semble se parer des couleurs d’Ikea.

Les grands projets stéphanois

Chateaucreux

Une nouvelle fois, le maire nous fait le coup du joueur de bonneteau.
L’équipe de la mairie parle de 300 voir 450 000 m2 de bureaux nouveaux, mais en fait il s’agit pour l’instant que de transferts. Lors du conseil municipal de ce lundi 3 octobre 2005, la ville ne parle plus que d’un maximum de 90 000 m2 en 2010.
Le bilan en emploi créé risque d’être quasi nul.
En effet, il s’agit pour l’instant du déplacement :
Sur place pour le siège de Casino, certes bâtiment nouveau, avec un cadeau fantastique de 10 millions d’Euro à Casino ;
De la gendarmerie ;
Des services fiscaux, certes leur loyer était important ;
Des services de St Etienne Métropole, mais là personne ne parle financement car le plan de charge budgétaire de St Etienne Métropole est bloqué et que le déménagement n’a jamais été voté ;
Des services de la DDE, qui pour l’instant ne sont pas trop pressés et demandent des ajustements du rapport qualité/prix ;
Des services d’Epora ;
Seule peut être l’arrivée de l’antenne de la Région est quelque chose de nouveau, mais elle aurait eu lieu de toutes façons, …
De plus, aucune réflexion de fond n’a eu lieu. Faut-il regrouper tous les services au risque de créer une unité de pensée ? En mettant tout le monde avec Epora, ne va t’on pas accélérer la frénésie de démolitions comme c’est déjà le cas pour Epora et St Etienne Métropole qui travaillent dans le même lieu ?

Pour nous le projet n’est pas global, on risque de faire un quartier vide le soir quand les bureaux seront fermés. Notre priorité une fois aux commandes sera de diversifier l’offre du quartier : commerces de proximité, logements en accession à la propriété pas forcément de haute taille, logements à loyer modéré social.
Il restera une énorme erreur, la ligne de tram telle qu’elle est faite, coupe la ville en 2 entre Est et Ouest, et cette coupure prolonge la coupure induite par Ikea qui a été très mal positionné. C’est une coupure nette du tissu urbain de l’Est de la ville. On est aujourd’hui quasiment dans les conditions de circulation normale une fois que le tram sera là, Ikéa est déjà là, et le temps de trajet entre l’Est et l’Ouest de St Etienne a pris plus de dix minutes de plus sans proposition d’alternatives par les transport en commun ou à vélo puisque les pistes de vélo ne seront pas là.
Le maire s’est engagé sur un quartier exemplaire pour le développement durable, à l’exemple de Bedzed à Londres, mais on en est très loin et la ville ne refera jamais de ce lieu un « bedzed ». Le siège de Casino ne sera pas Haute Qualité Environnementale, aucun bâtiment ne prétend, pour le moment, au label NF « bâtiment tertiaire, démarche HQE » que déjà nous ne trouvons pas assez fort. Au moment où la crise écologique s’accélère, ce n’est pas normal.

Zénith

Si l’idée d’avoir un zéntih était sans doute bonne, l’idée de faire intervenir un grand architecte aussi, mais fallait-il éliminer d’office les régionaux de la compétition.
Reste que la moitié des terrains n’est pas achetée et que le projet est à l’arrêt.
D’ailleurs pourquoi Norman Foster l’a déclassée sur son site internet des projets en cours à la rubrique des concours gagnés, qu’est ce que cela veut dire ?

Centre de Design

L’idée est bonne c’est nous qui l’avons proposé. Elle a été très mal préparée. C’est une fois le choix de l’architecte et du directeur fait qu’on se demande ce qu’on va faire, ce qu’il y aura dedans.
C’est une nouvelle preuve de la gestion calamiteuse des dossiers par St Etienne métropole.
Le jury n’a pas respecté le cahier des charges qui demandait de garder la cour d’honneur et voilà où on en est.
Aujourd’hui, il y a un consensus stéphanois pour accepter le projet même incomplet, pour accepter la forme architecturale mais pas en ce lieu, plutôt derrière. La mairie casse donc volontairement le consensus stéphanois, c’est scandaleux. Le récent épisode des conclusions de l’enquête publique qui ne sont pas suivies, est un nouvel exemple d’un triple mépris du patrimoine, des procédures de la République et des stéphanois.
Par son mépris, la municipalité donne aux associations tout les moyens et bonnes raisons pour faire des recours. Le projet ne sera pas entamé dans les temps, il va échouer par la faute du maire.

La gestion du centre de Design est pour nous le symbole de la mauvaise gestion par St Etienne métropole.
Thiollière et son équipe pratique la méthode Coué et cela ne veut rien dire.
Comment peut-on se dire la capitale du Design alors que nous avons juste 2 ou 3 commerces design et que nos designers n’ont même pas été associés au centre de design ?
Comment peut-on déclarer que l’on est une grande ville universitaire alors que l’on a 3 fois moins d’étudiants que Grenoble, Nancy ou Montpellier à taille d’agglomération équivalente ?
Récemment, lors de la soirée sur le centre de Design, St Etienne Métropole a présenté une carte de France en éliminant des villes plus grandes et plus importantes que nous (Nantes, Toulouse, Montpellier, …).
Cette politique de bonimenteur nous décridibilise. Il vaut mieux s’atteler à résoudre le problème. Par exemple pour la Faculté, il faut développer l’accueil des étudiants étrangers pour augmenter la masse critique de notre faculté.

Ligne de tram

La gestion du chantier est calamiteuse, elle prend des mois pour une prolongation qui va être une des plus courtes de France.
A Lyon, la prolongation de la ligne du confluent est terminée avec 12 mois d’avance et un gain de 10% soit 1,6 Millions d’E.
Des dizaines de commerçants sont mis à mal. La fin de chantier sera la même que lors des travaux de 1998, les petits commerces stéphanois seront remplacés par des commerces de franchise, cette ville n’aura plus d’originalité, elle ressemblera à toutes les autres.

Les squatts et le patrimoine de la ville

La ville ne peut gérer toute seule les situations sociales difficiles de tout ces habitants mais quand quelqu’un en est là, on ne peut pas le mettre à la rue avec femmes, enfants et vieillards.
Les squatts sont le symbole de la gestion du patrimoine communal.
La ville a acheté à tour de bras en créant un endettement phénoménal, elle possède 18% du cadastre, là où Lyon estime trop en posséder quand elle franchit les 10 %.
Résultat : la ville ne sait plus ce qu’elle possède exactement et elle ne peut plus tout entretenir.
Soit ce patrimoine part en ruine comme c’est le cas pour l’hôtel Colcombet, soit il est squatté. Une fois ruiné et squatté, la ville décide de raser.
Un exemple pour le squatt de la rue de la sablière, certes les occupants sont anarchistes et ne veulent pas rentrer dans le système en rachetant et rénovant.
Mais on n’oublie que la ville va encore raser là des bâtiments en grès pour les remplacer par du béton. Lentement c’est la spécificité, l’originalité, l’identité de l’urbanisme stéphanois qui disparaît. Notre ville sera comme toutes les autres. La municipalité reproduit dans le centre ce que l’on a fait dans les années 70 sur les périphéries. Idem pour le traitement des rues : toutes les rues de France auront bientôt la même forme sans avoir d’identité propre qui attire l’œil du chalant, du touriste

La rénovation urbaine et le gaspillage urbain

PLH et ANRU privilégient la démolition pour la reconstruction, on ne devrait démolir qu’après avoir reconstruit. De plus, on sombre dans un gaspillage phénoménal sous prétexte de faire tourner le bâtiment et les travaux publics. Nous pourrions avoir les mêmes résultats en réutilisant l’existant et en centre ville nous conserverions l’identité donc nous renchéririons la ville par rapport aux autres. En fait, dans le dossier ANRU tout fonctionne une nouvelle fois avec une règle posée comme un dogme. Toutes les villes vont appliquer les mêmes méthodes de renouvellement urbain sans le recul nécessaire pour pouvoir améliorer les choix en cours de route.
Il n’y a pas de réflexion pour les très-très pauvres, ceux qui sont dans les 4 600 logements indignes de l’agglomération ou dans les statistiques des fonds sociaux d’EDF/GDF. La réponse n’est pas au sein des bailleurs sociaux privés, ou trop peu, mais dans l’utilisation de coopératives d’habitat pour réduire le coût de construction et des associations ou SCIC de logements pour la gestion du bâti, comme Lyon va le faire sur la confluence.

La majorité des élus de l’agglomération poursuivent leur fuite en avant sans planification à long terme. Pour exemple alors que le SCOT n’est pas en phase opérationnelle, la mairie de St Etienne poursuit la révision de son POS en PLU. Il vaudrait mieux attendre d’avoir des orientations données par un SCOT ou faire un PLU sur plusieurs communes. Ou alors la municipalité entame son PLU parce qu’elle sait que l’intercommunalité du SCOT n’aboutira pas. De plus, la majeure partie de nos élus avancent comme si rien n’avait changé, or la France a ratifié le protocole de Kyoto et doit en tenir compte jusque dans ses plus petites collectivités. De plus, ignorer la crise du pétrole dans laquelle nous entrons est une lourde erreur qui hypothèque notre avenir.

Les Verts seront présents aux prochaines échéances et défendront leur couleur.