Ce vendredi 23 avril 2004 à 8h 30, le procès de 3 des 300 premiers faucheurs d’OGM français se tient à Vienne.Le 7 juin 1997, à Saint Georges d’Espéranche (Isère), 300 personnes avaient alerté l’opinion publique sur les dangers irréversibles occasionnés par la mise en culture d’Organismes Génétiquement Modifiés en champ libre par un fauchage de celle-ci. Ce jour là, trois cents personnes, venues de tous horizons, ont participé à la destruction d’un champ d’essai de culture de colza transgénique à Saint-Georges-d’Espéranche. Cet essai semé par la firme Monsanto en toute illégalité – dossier déposé en Mairie à posteriori et distance d’isolement non respectée – devait être un test de résistance de cette variété de colza transgénique à un herbicide produit par la même firme, le « Round up ». Cette action symbolique de fauchage, la première du genre, avait pour objet de susciter l’ouverture d’un débat public sur les cultures en plein champ de plantes génétiquement modifiées.

Ce procès illustre une nouvelle fois la répression à l’encontre de militants syndicaux et associatifs qui luttent pour un monde plus humain, solidaire, égalitaire, démocratique et respectueux de l’environnement.

Le recours aux organismes génétiquement modifiés dans l’agriculture et dans l’alimentation fait courir à l’humanité des risques irréversibles par contamination de l’environnement et inacceptables au plan de la santé publique. La commercialisation de semences de plantes génétiquement modifiées vise, par le brevetage du vivant, à placer les paysans de la Planète sous la dépendance des firmes qui les produisent et fabriquent également les différents produits associés. Elle conduirait à la disparition de l’agriculture biologique et paysanne et créerait une menace grave sur la commercialisation par les producteurs de leur récolte.

Ce vendredi 23 avril, des militants de la Loire (Confédération Paysanne, ATTAC, des syndicalistes, des Verts, …) seront présents à Vienne pour soutenir les trois inculpés. Parmi eux, les Verts-Loire seront notamment représentés par : Catherine Herbertz, conseillère régionale, Anne de Beaumont, conseillère municipale de Firminy, Jean Minnaert, conseiller municipal de Saint Chamond, Philippe Beaune, adjoint au maire de Saint-Genest-Lerpt (Jean-Philippe Bayon étant excusé car actuellement au Mali).

Suite à ce procès, Gérard LERAS président du groupe des élus régionaux Verts soumettra un vœu à l’assemblée plénière de fin avril demandant que la Région Rhône-Alpes soit une région sans OGM.

Les Verts rappellent l’urgence d’appliquer le principe de précaution face aux expérimentations et aux cultures en plein champ d’OGM. En 2001, 43% du maïs non OGM a été contaminé par des OGM et nous sommes passés d’un taux de contamination des semences de fermes de 1 pour 1000 à 1 pour 100, en l’espace d’une année. Ces chiffres à eux tout seuls prouvent la rapidité de dissémination des OGM au sein des autres cultures.

C’est donc au nom des principes de précaution et de défense de l’autonomie alimentaire, que les Verts continueront à combattre cette technique de manipulation des semences.