Assemblée Plénière – 22 octobre 1999
Intervention de Jean-Philippe BAYON
INCITATION À LA PRATIQUE SPORTIVE DE LA JEUNESSE
Madame la Présidente,
Mesdames et Messieurs,
La proposition établie dans ce rapport est a priori une bonne initiative.
En effet, le sport est un bon moyen et souvent le seul pour établir un contact avec les jeunes hors des heures de scolarité, pour travailler avec eux et pour poursuivre leur éducation. Certains jeunes ne veulent ou ne peuvent engager une discussion avec des adultes. Le sport est aussi un bon vecteur pour évoquer des notions telles que le civisme, le respect de l’autre, le goût de l’effort et de son propre dépassement, l’apprentissage des règles collectives et de leur respect, …Ces quelques notions incontournables pour le bon fonctionnement d’une société sont beaucoup plus facilement comprises et assimilées dans un lieu ludique que dans un cadre institutionnel, qui représente l’échec pour certains.
Notre société a tendance à sédentariser les enfants, devant la télé, les consoles vidéo, … Ces mêmes enfants habitent de plus en plus en ville et ont donc moins d’activités physiques. Or, dans le domaine de la psychomotricité, s’il y a une progression qui se fait graduellement durant la croissance, certains automatismes ne peuvent s’acquérir que par l’apprentissage.
Le sport est donc un moyen de développement équilibré, d’éducation, d’insertion et même de réinsertion, qualités qui vont bien au-delà de la simple pratique sportive.
Tout moyen de développer la pratique du sport est donc une excellente initiative citoyenne et sociale si elle répond à plusieurs garanties qui ne sont malheureusement pas contenues dans le présent rapport :
La pratique du sport ne doit pas majoritairement être axée sur la compétition et sur le but unique de devenir le plus fort. Les valeurs éducatives citées précédemment doivent faire partie de l’éducation sportive. En clair, on ne doit pas faire jouer uniquement les meilleurs en retrouvant toujours les mêmes sur le banc des remplaçants.
- Les éducateurs doivent impérativement être agréés ou diplômés. En effet, une méconnaissance de la physiologie humaine ou de la bonne pratique physique peut entraîner la survenue de traumatismes voir de handicaps définitifs. Les exercices de psychomotricité doivent être mis en pratique.
Nous devons garantir que ce programme régional sera rapidement étendu à toutes les structures scolaires afin de ne pas compartimenter l’aide à la pratique de la culture dans l’enseignement général et l’aide à la pratique du sport dans les structures techniques ou d’enseignement professionnel.
Ces quelques conditions de base, qui ne sont d’ailleurs pas les seules, ne sont pas évoquées dans ce rapport. Notre amendement vise à les réintégrer.