Le Plan de Déplacement de Secteur de l’Ondaine -Ouest Stéphanois Prélude à l’échec du PDU de Loire Sud  ? // Dossier de Presse
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Le Plan de Déplacement de Secteur de l’Ondaine -Ouest Stéphanois
Prélude à l’échec du PDU de Loire Sud ?

Depuis plusieurs mois, les élus et techniciens de l’Ondaine et de
l’Ouest Stéphanois se réunissent avec l’agence EPURES pour poser les
jalons du premier PDS de la Loire, (celui d’Ondaine et Ouest
Stéphanois), premier chantier avant les autres PDS et avant la synthèse
en un nouveau PDU.

En juin 2002, un premier document a été remis aux élus locaux, en
mettant en avant les pistes proposées. Les communes à ce jour, sont
chargées de faire remonter leurs remarques.

Les Verts souhaitent avoir une approche globale, en n’abordant pas ce
PDS de façon localiste. Ils ont donc étudié ce document au vu d’une
réflexion plus globale sur la logique d’agglomération, voire du
département Loire Sud .Ils présentent ici leur travail d’analyse et de
propositions .

1- Pas de cohérence globale, ni de prospective en cohérence avec les
engagements des accords de Kyoto

Les Verts sont très déçus par cet avant projet sommaire de PDS de
l’Ondaine – Ouest Stéphanois, réalisé par les services de St Etienne
Métropole, avec l’assistance technique de l’Agence EPURES.

Ce premier document n’est qu’un catalogue de propositions, juxtaposant
des propositions de chaque commune, sans recherche d’une vision globale
et prospective sur les trente années à venir . Cet inventaire à la
Prévert n’a aucune cohérence et ne reprend aucune vision globale des
problématiques de transports de l’agglomération stéphanoise et ne fait
que peu d’anticipations sur les flux à venir.

Une fois encore, les Verts renouvellent toutes leurs inquiétudes, quant
au respect par notre agglomération stéphanoise concernant les
engagements français de respect du protocole de Kyoto. Tous les jours,
il nous paraît plus clair que le financement d’une association des
pratiques du développement durable par St Etienne Métropole n’est qu’un
alibi.

Ce PDS est une juxtaposition d’intérêts locaux, qui, en croyant régler
une situation locale, crée un problème dans la commune voisine. Exemple
: le tracé qui consiste à contourner le centre de Roche la Molière pour
les transports de marchandises, et continue à traverser Firminy …

Le PDU de l’agglomération sera-t il également un collage des divers
PDS, dont celui de l’Ondaine et de l’Ouest Stéphanois ne serait que la
première inspiration ?

Pour les Verts, le PDU doit avoir une autre ambition , globale et
prospective sur 20 à 30 ans, avec une intégration des contraintes du
développement durable .

Par ailleurs, ce PDS ne semble pas très réaliste, puisque de l’aveu de
certains élus concernés, le financement des projets mentionnés n’est pas
budgété par leur commune dans les échéances annoncées pourtant dans ce
PDS.

2 – De la route, de la route, toujours de la route .

Ce PDS est très bavard sur tous les aménagements routiers du secteur,
(27 fiches circulation automobile), beaucoup moins sur les transports
collectifs (13 fiches Transports en Commun), et très très léger sur les
modes individuels doux (vélos, piétons,.avec 5 fiches « modes lents
»), les transports de marchandises (2 fiches) et le stationnement (3
fiches) .

Sur ces trois derniers points (TC, modes doux, marchandises), il n’y a
aucun engagement concret, aucun calendrier, aucun financement budgété et
cela reste du domaine des voeux généreux. Serait-ce le signe d’une
volonté de non réalisation des nécessaires améliorations de transports
en commun de l’agglomération ou de ces autres modes de déplacements ?

3 – Et si on agissait en amont, sur les causes de ces flux croissants ?

Il n’y a aucune réflexion sur la nécessité de réduire le nombre de
transports (réduction des trajets domicile / travail, arrêt de la
politique des flux tendus, recherche de produits locaux et non pas
délocalisés,…).

Il n’y a aucun début de démarche pour encourager la réalisation par les
entreprises de « Plans de Déplacement d’Entreprise ». Au moment où les
industriels protestent contre le versement transport qui leur est
imposé, St Étienne Métropole pourrait proposer des exonérations de cette
taxe, en échange de la réalisation de plans de réduction des transports
et des stationnements dans l’entreprise (qui actuellement dans les
faits, encouragent le véhicule individuel).

Il faudrait également intégrer dans cette réflexion volontariste et
prospective, une réorganisation du temps dans les entreprises, qui en
étalant plus les horaires de travail, permettrait de réduire les
engorgements à certaines heures de pointe. Pourquoi rajouter des axes
routiers, pour éviter des bouchons quelques heures par jour, voire par
week-end ?

4 – A propos du COSE (Contournement Ouest de St Etienne)

Alors que le PDS de l’équipe de Michel Thiollière veut s’appuyer sur
l’éventuel Contournement Ouest de St Etienne pour en faire un axe
structurant, les tracés de celui-ci restent totalement flous,
impossibles à déterminer de façon précise . Curieusement dans le
document, le tracé s’arrête avant les communes de Firminy – Le Chambon,
car ce serait beaucoup trop explosif de citer dès maintenant toutes les
habitations et entreprises qui seraient condamnées !!!

Alors que l’électrification de la voie TER Firminy / St Etienne / Lyon /
Satolas, devrait être l’axe structurant de la Vallée, il est choquant de
constater que les élus de St Etienne Métropole favorisent un axe routier
hypothétique, destructeur et destructurant.

Les Verts rappellent fermement leur hostilité à ce principe de
contournement qui deviendra une « pompe à voiture » : Au lieu de
désengorger le trafic routier, cet axe appellera encore plus de trafic
et nous ne ferons que reculer pour mieux sauter.

Ce tracé sera très producteur de gaz à effet de serre, donc il est
incompatible avec le protocole de Kyoto.

La création du COSE fait l’impasse sur une des dernières coupures vertes
de l’agglomération, site naturel majeur, voisin d’un site classé et
d’une réserve naturelle. Pourquoi vouloir transformer le plateau du
Bessy en immense Zone d’Activités et en trafic routier ? N’y a t-il pas
un autre aménagement du territoire à imaginer pour cette zone verte ? Si
le Bessy est une ZA, comment se feront les transports de marchandises
pour ces entreprises consommatrices de matières premières ou de produits
intermédiaires ?

Pour ce COSE, il est imaginé des nouveaux tracés, alors qu’il suffirait
d’aménager la rocade Ouest de St Etienne et la zone autour de la
Ricamarie, pour limiter les accidents et les engorgements.

5 – Pour une politique offensive de transports collectifs ou doux

Pour désengorger le trafic local et éviter le COSE, il semblerait
préférable de développer le réseau de transports en commun existant, qui
constituerait ainsi une toile d’araignée efficace et séduisante, rendant
moins attractif le trafic routier.Dans ce scénario, la route deviendrait
accessoire, avec des itinéraires TC, vélos et piétons incontournables.

Pourquoi aucune étude de flux n’est mentionnée, notamment sur des
trajets transversaux ne passant pas par la ville centre ? Il faudrait
étudier un réseau entre la Vallée et les autres communes . En effet, de
nombreux trajets de bus constituent de réelles pertes de temps pour les
voyageurs , en les obligeant de traverser St Etienne . Exemple : les
lycéens de St Genest Lerpt, doivent passer par St Etienne, pour aller au
lycée Simone Veil au Nord de St Etienne ! Pourquoi pas des lignes de bus
St Genest Lerpt /Villars ? ou Fraisses / St Etienne ? Des lignes
périphériques existent parfois, mais leur parcours par le centre de
St-Etienne induit des respects aléatoires des horaires, d’où une perte
d’attractivité trop importante : c’est le cas par exemple de Roche la
Molière / St-Jean Bonnefonds, ou Sorbiers / St-Genest-Lerpt. Il faudrait
étudier les flux pour connaitre l’attractivité que pourraient avoir des
lignes de périphérie, qui desserviraient notamment les Zones
Industrielles.

Sur la politique des TC (transports collectifs), certaines fiches sont
séduisantes dans leur principe : Par exemple, les fiches 9 et 10,
concernant les lignes de TC de niveau 2 (lignes 2,20,21,71) et de niveau
1 (lignes 22,23,24,28,63) abordent la question du lien avec les pôles
d’échanges.
Mais l’application parait plus délicate. Il manque notamment la question
des correspondances entre les lignes, qui fait souvent capoter certains
projets, pourtant beaux sur le papier !!!

Il est insuffisamment noté les trous dans le réseau actuel : de nombreux
automobilistes de la Plaine de Forez atteignent l’agglomération en
passant par le Chasseur. Ne faudrait-il pas créer un parc relais en
entrée de l’agglomération sur la RD8 et dimensionner en conséquence la
ligne de TC desservant St-Genest-Lerpt, en n’oubliant pas une liaison
directe en direction de la vallée de l’Ondaine ?

Quant aux transports collectifs entre Roche La Molière et Firminy, ils
sont nettement insuffisants, notamment le matin où de nombreux scolaires
restent en carafe ou sont condamnés à être entassés .Pour mémoire,des
services publics (comme la prison départementale de La Talaudière) ne
sont actuellement pas desservis par des transports collectifs, malgré
une demande insistante du directeur de cette institution, des familles
de prisonniers et malgré une étude prouvant l’intérêt d’une telle ligne,
dans certaines conditions notamment horaires.

St Etienne Métropole devrait au moins accompagner les évolutions
positives d’augmentation de la demande de TC et les encourager par de
nouveaux moyens.
Des bus, surchargés sur de longues périodes, ne peuvent que contribuer
à décourager de nouvelles clientèles . L’agglomération devrait au
contraire , dans une période où sont rappelés les effets catastrophiques
des dégradations climatiques (inondations dans le Sud ou en Europe de
l’Est), développer une politique volontariste et très réactive face aux
nouvelles demandes émergeantes : Les Verts regrettent une trop grande
frilosité de l’agglomération stéphanoise, pour impulser les
investissements nécessaires dans les secteurs insuffisamment couverts.
Le manque à gagner (6 millions de Francs sur les 12 promis
initialement), imposé par le Conseil Général, à l’occasion du transfert
des compétences des transports scolaires, du département vers St Etienne
Métropole, ne sera pas de nature à améliorer l’audace de notre
agglomération.

Certaines communes ont enfin la chance de pouvoir expérimenter de
nouvelles lignes desservant des lotissements (Le Chambon), quand
d’autres communes, pourtant prêtes à financer le surcoût de cette ligne
supplémentaire, n’arrivent pas à faire expérimenter une nouvelle ligne,
pour desservir un quartier connaissant un réel développement de
population (exemple : Chazeau à Firminy). Quelle cohérence avec le souci
affiché par ce PDS de desservir ces nouvelles zones, pas desservies
actuellement.

Idem pour le principe des parcs relais..Ces parcs relais doivent offrir
une bonne intégration au réseau TC , mais aussi au réseau de pistes
cyclables, voies piétonnes, taxis,… Exemple : à St Genest ou à Roche la
Molière, rien n’est dit sur les bus qui desserviraient ces parcs relais.

Enfin, pourquoi ne pas parler du développement des filières de carburant
moins polluant, comme le GNV, voire les véhicules à air comprimé qui
fonctionnent déjà à Mexico et dont le fabricant Guy Nègre est basé dans
le Var ? L’agglomération de SEM hésite actuellement à faire le saut pour
la filière GNV pour le Gier .

Encore une fois, ce PDS et au delà tout le PDU n’ont aucune cohérence
globale. St Etienne Métropole va râter là, une bonne occasion de
rééquilibrer son territoire.

6 – A propos de la ligne cadencée ferrée Firminy / St Etienne / Lyon

Sur cette ligne cadencée ferrée Firminy / St Etienne / Lyon / Satolas,
en projet depuis plus de dix ans, rien n’est dit sur le nombre d’arrêts
prévus dans chaque ville. Pourtant ce chiffre est déterminant pour juger
de l’intérêt des autres lignes de TC et pour évaluer la durée du trajet
total.
Cette durée sera allongée, s’il y a plus d’arrêts , et donc moins
concurrentielle face à la voiture, mais cela correspondra à un vrai
service public .Il y a sans doute un mixage à faire entre les deux
solutions (mélange de ligne directe et d’omnibus).

Par exemple, pour la Ricamarie, il faudrait au minimum deux arrêts, un
près de Montrambert et un près du centre ville. D’autre part, le report
de l’installation de la Gare de La Ricamarie près de la Salle Publique,
pourrait être poussé encore un peu plus, afin d’être plus proche du
centre de la commune .

Rien n’est dit sur les longs débats échangés entre élus et services de
la SNCF, de RFF et de la STAS, concernant l’option technique à retenir
sur le type de rail et de véhicule, pour les trajets de tram ou train
-tram, à l’intérieur de St Etienne , ni sur les enjeux financiers et
d’efficacité de la ligne cadencée interne à la ville – centre. Les élus
aimeraient comprendre ce qui se trame derrière ces longs atermoiements
et ces retards successifs dans l’avancée de ce chantier, pourtant
reconnu stratégique.

7 – Sur l’aménagement du Rond Point du Pertuiset

Les Verts contestent cet aménagement qui se limite à « protéger » les
riverains de Fraisses sur des engorgements très ponctuels et
explicitement identifiés le dimanche soir entre 17 et 19 H, et surtout
l’été … !!! Soit seulement une petite centaine d’heures sur une année.
Quel gâchis ! De plus, cela reporte le bouchon un peu plus loin sur le
magasin  » Stock  » d’Unieux
Enfin, cet aménagement fait l’impasse sur l’existence d’un  » site classé
 » en bordure des Gorges de la Loire et nous ne pouvons pas imaginer à
ce jour les impacts « microclimatiques » de cette ouverture supplémentaire
qui apportera un grand courant d’air sur Unieux , ou du verglas sur
cette route ?

8 – A propos des aménagements pour les modes doux

D’abord un mot concernant ce concept de « modes lents » .Ce terme n’est
pas approprié, car il est aujourd’hui fréquent qu’un vélo aille plus
vite qu’une voiture dans certains bouchons !!! Nous emploierons de
préférence le terme de « modes doux » – cad moins polluants et non
bruyants.

Ce chapitre est beaucoup trop léger. D’une part, il se réduit à une
optique de cyclo-tourisme ou pour les cyclistes sportifs (avec longs
itinéraires St Victor – St Etienne ou le long de l’Ondaine), sans
imaginer les itinéraires de sorties de ville.

D’autre part, ce PDS oublie complétement l’optique du « vélo urbain »,
utilisé pour éviter des trajets en voiture, soit pour aller au travail
ou pour d’autres déplacements utilitaires. Pourtant ce mode de transport
urbain utilitaire se développe dans de nombreuses grandes villes.

L’association « OCI Vélo » a t-elle été consultée sur cette question,
qu’ils maîtrisent de façon pointue.

Enfin, il faut penser que les aménagements cyclables, pour ne pas rester
une bonne conscience trop facile pour les communes, doivent être
intégrés le long de la route comme zone refuge et avec des espaces
suffisamment larges (et non comme sur la Route de Roche la Molière
depuis Firminy, où l’espace cycliste a été positionné sur la chaussée
après avoir pris toute la place pour les voitures). Ainsi ces espaces
cyclables doivent être nettoyés, afin de ne pas cumuler des graviers,
dangereux pour freiner, voire pouvant provoquer des crevaisons de pneus
de vélos de courses .

D’autres circuits, fortement utilisés par des cyclistes comme celui
reliant St Etienne au Sud de la Plaine par la RD 8, n’ont pas été
couverts par cette étude de PDS, alors que le circuit actuel est
dangereux pour eux .

Il faut également rappeler que la traversée d’Unieux avait été « vendue
» par la Direction de la Voirie Départementale, comme un axe pour les
cyclistes, lors de la création du contournement. En effet, chaque
nouvelle infrastructure routière doit prévoir un passage pour les vélos,
ce qui n’a pas été fait dans ce cas où les cyclistes attendent toujours.

Rien n’est dit sur les parcs à vélos, ni sur les lieux de garages à
installer dans chaque quartier pour encourager ces modes doux

Et quid des rollers et des trottinettes ?

9 – A propos du stationnement

Dans ce PDS, il n’y a quasiment rien, alors qu’il est de notoriété
publique que la politique de stationnement d’une ville est déterminante
pour la fluidité ou non de sa circulation et pour le confort de vie dans
son centre.

Rien n’est dit pour encourager la mise en place de PDE (Plan de
Déplacement d’entreprise), sur l’intérêt de réduire les stationnements
d’entreprise en centre ville, et les lieux de parcs relais ne sont pas
explicitement précisés.

Rien n’est dit sur la politique de tarification de ces parcs relais qui
devraient avoir des systèmes attractifs, cumulés avec le billet de
transport collectif (transport multimodal).

Il a également été oublié le parc Relais du Clapier qui fait pourtant
partie de ce PDS.

10 – Sur les transports de marchandises

Il n’y a rien de bien ambitieux, sur l’installation de plate-formes de
livraison des immenses semi – remorques en bordure de ville, avec
desserte en petits véhicules utilitaires « propres » pour livrer au centre
ville .

Rien n’est mentionné sur les possibles transferts de marchandises par le
développement du ferroutage, ni sur les stratégies à mettre en place
pour enrayer la traversée de très nombreuses communes par de très gros
camions empruntant des routes départementales avec les nuisances que
l’on imagine : bruit, pollution,vibrations, insécurité routière, …
Pourquoi même ne pas aborder le principe de l’interdiction du centre
ville pour les semi -remorques ?

Il aurait pu être imaginé la remise en circulation de vieilles lignes
ferrées peu utilisées ou abandonnées, pour le transport de marchandises
(exemple des rails demandés par une entreprise d’Aurec et jamais
utilisés, une fois installés.)

Et pourquoi ne pas imaginer des tramways de marchandises, comme ils
existent en Suisse ?

11 – D’autres insuffisances

Certains tracés routiers de contournement sont insuffisamment utilisés,
sans doute parce qu’ils sont mal signalés (exemple : Contournement de la
Ricamarie par Pontcharra- Montrambert et puits Pijot) . Le Rond Point de
la Béraudière ne fonctionne pas et est engorgé. Encore une fois, la
collectivité paie un aménagement routier, pour les intérêts privés d’un
centre commercial !!!

Certains documents sont beaucoup trop imprécis, pour qu’il soit possible
de se prononcer : Comment serait aménagé l’échangeur de la fiche 4 : La
Ricamarie / Le Chambon Feugerolles ?

L’axe Nord Sud du Chambon risque d’avoir les effets contraires à ceux
annoncés en attirant encore plus les voitures en plein centre ville.

12 – Les grands silences

Pourquoi ne rien dire sur un réseau interurbain plus large, intégrant
notamment la Haute Loire, aux portes de l’Ondaine ? Une réflexion de «
pays » devrait être impulsée pour intégrer la dimension
interdépartementale, voire interrégionale, en observant les bassins
naturels de vie et de déplacements .

Il est vraiment choquant que rien ne soit dit sur la Route d’Aurec qui
traverse la commune de St Paul en Cornillon dans des conditions
gravissimes de sécurité et avec une augmentation préoccupante du trafic
de camions en provenance de la Haute Loire. Des rencontres devraient
être organisées avec les élus de la proche Haute Loire pour chercher des
solutions ensemble, dans un cadre inter-départemental et inter-régional
et dans un souci de cohérence globale et de respect des deux entités.

Il aurait pu être imaginé des pistes de réflexion, quant à la mise en
place de systèmes alternatifs, à proposer aux jeunes en sortie de boîtes
de nuit (exemple : boîtes d’Aurec très exposées en bordure de route à
grand trafic).

Le bruit, qui est pourtant la nuisance la plus fortement ressentie par
nos concitoyens, n’est absolument pas abordé dans cette étude : Ce PDS
étudie un éventail de routes, avec notamment la traversée de St Genest
Lerpt, en oubliant que la loi sur le bruit impose des limites maximales
de bruit le long de certaines infrastructures et dans certaines
agglomérations.

En conclusion

Ce PDS manque totalement de cohérence et d’ambition et nous laisse
craindre le pire pour le futur PDU de l’ensemble de l’agglomération.

La méthodologie de préparation des PDS doit être revue, notamment avant
le lancement des autres PDS de l’agglomération.

Et pour ce PDS Ondaine / Ouest Stéphanois, il faut impérativement revoir
la globalité des schémas proposés, préciser des budgets, des
calendriers, des financements, et être plus novateur dans les
prospectives, en intégrant les contraintes incontournables d’un
développement écologiquement soutenable.
Pourquoi ne pas faire plancher la Commission Développement Durable sur
ces PDS ?