« Malheureusement, nous n’avons pas pu situer cette histoire dans la région où l’avait placé l’auteur ; la plaine du Forez étant maintenant défigurée par l’urbanisation, l’élargissement des routes, le rétrécissement des rivières, la plantation de résineux. Nous avons du choisir ailleurs en France, comme cadre de cette histoire, des paysages ayant conservé l’essentiel de leur poésie sauvage et de leur charme bucolique »
, affirme le dernier film d’Eric Rohmer, il n’en a pas fallu moins pour susciter la colère du conseil général de la Loire. Les Verts comme tous les foréziens sont blessés qu’un cinéaste comme Eric Rohmer puisse réaliser un film à partir de l’oeuvre d’Honoré d’Urfé sans utiliser quelques éléments du patrimoine forézien. D’autant que les rives du Lignon restent à nos yeux assez bucoliques et assez dignes de se revendiquer comme décor naturel à un film.
Le même cinéaste aurait sans doute pu éviter d’expliciter son choix dans le générique du film.
Mais force est de constater que si procès il y a, les avocats du cinéaste vont avoir des arguments de poids.
Des effets néfastes et visibles d’une politique passée
En effet, notre département est un des derniers de France à ne pas posséder un Conseil à l’Architecture, à l’Urbanisme et à l’Environnement.
La plaine du Forez a été, sous l’action de la majorité de droite, coupée en deux par une autoroute et transformée par des dizaines de routes secondaires dont les dernières se construisent encore.
Une majeure partie de la plaine du Forez a disparu sous les coups de l’urbanisation, de l’industrialisation et des zones commerciales issus du déménagement par la majorité départementale de l’agglomération stéphanoise dans la Plaine. Sans les associations de protection de la nature, jamais les bords de Loire ne seraient devenus un écrin de verdure, ils auraient juste été transformés en digues de bétons.
Combien d’étangs ont disparu sous les coups des bulldozers ? Combien de charmants petits pigeonniers ou autres lavoirs ont été rasés ?
Les contrats de rivière traînent en longueur sans parfois aboutir réellement comme par exemple pour la Mare.
Les différents recours pour destruction du patrimoine se suivent et se ressemblent mettant la Loire à l’index.
Les Verts souhaitent un changement rapide de conseil général pour avoir une nouvelle majorité départementale qui loin des discours à la Don Quichotte et des conférences de presse tapageuses, agisse enfin pour la beauté de ce département.
// Communiqué de presse // 21 Septembre 2007 //