Au moment de définir son accompagnement des actions éducatives collectives des lycées, la région passe aux oubliettes les activités culturelles. J’entends bien qu’on va inciter à la connaissance de certains monuments emblématiques, de courants artistiques régionaux, de certaines personnalités qui ont marqué, de leur production artistique, l’histoire de notre région… Certes. 

Mais peut-on réellement offrir aux lycéennes et lycéens une éducation positive sans leur permettre de s’ouvrir sur le monde en leur proposant des activités culturelles ? Ce serait, à mon sens, passer à côté de modes d’expression qui aident à réfléchir et porter un regard critique, ce serait oublier des pratiques qui permettent de questionner et donner du sens à l’existence et au monde. Ce serait priver les jeunes d’expériences et expérimentations artistiques, de manifestations culturelles, qui sont autant de moyens qui participent de leur épanouissement et de leur émancipation. Ces actions, indispensables à la construction de personnalités adultes et citoyennes, revêtent également un enjeu considérable dans la lutte contre les inégalités sociales et territoriales. Elles ont un coût non négligeable. Alors que les enseignants et enseignantes, qui montent ces projets, se démènent pour trouver des financements sans grever le budget des familles, la région, elle,  choisit de se faire oublier en se désengageant. 

Aussi, proposons-nous d’ajouter à la liste des piliers d’intervention “s’ouvrir au monde activités culturelles” dans le règlement du dispositif figurant en annexe de ce rapport.

Amendement refusé par la majorité

Catherine Bony, conseillère régionale écologiste de St Chamond